La Bourse de Paris accentuait sa progression vendredi à la mi-journée portée par des espoirs d'avancées sur la crise de la dette, de bons chiffres sur la consommation aux Etats-Unis et des publications d'entreprises solides des deux côtés de l'Atlantique.
A 15H55 (13H55 GMT), l'indice parisien prenait 1,79%, s'adjugeant 58,21 points à 3.245,15 points dans un volume d'échanges de 1,775 milliard d'euros. "Le marché anticipe un début de sortie de crise" au lendemain du "oui" slovaque au renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), a commenté Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Toute décision visant à augmenter encore davantage sa puissance de feu se fera sans garanties nouvelles des Etats, a assuré le directeur général adjoint du FESF, Christophe Frankel, alors que les grands argentiers européens se penchent sur la question d'un nouveau renforcement de ce mécanisme vendredi et samedi à Paris.
Les bonnes statistiques sur la consommation américaine constituaient un autre facteur de soutien.
Les ventes de détail aux Etats-Unis ont connu en septembre leur progression la plus forte en sept mois.
"Nous sommes dans un scénario de croissance molle aux Etats-Unis et de petite récession en Europe, meilleur donc que ce que l'on craignait", estime Renaud Murail chez Barclays Bourse.
Enfin, les publications d'entreprises incitaient aussi les investisseurs à l'optimisme.
L'américain Mattel a réalisé un bénéfice net en hausse de 6% au troisième trimestre, en ligne avec les attentes du marché.
Le fabricant allemand de logiciels SAP a pour sa part enregistré un résultat opérationnel de 1,76 milliard au troisième trimestre 2011, en hausse de 145% par rapport à la même période en 2010.
Les valeurs cycliques, très dépendantes de la conjoncture, enregistraient les plus fortes hausses de la cote, portées par les bonnes statistiques américaines.
Renault s'adjugeait ainsi 6,87% à 28,30 euros. Le constructeur, fragilisé par la fausse affaire d'espionnage industrielle qui avait éclaté au début de l'année, doit dévoiler la réorganisation de sa gouvernance ce vendredi.
STMicroelectronics gagnait 5,00% à 5,45 euros, surfant sur les bons résultats de Google et de SAP.
Carrefour s'adjugeait 2,49% à 17,26 euros malgré la mise en garde de Moody's. L'agence de notation financière envisage d'abaisser d'un cran la note du distributeur au lendemain d'un nouvel avertissement sur résultat, le cinquième en l'espace d'un an.
Vallourec était en hausse de 4,58% à 48,71 euros. Malgré un ENVIRONNEMENT incertain, le groupe ne perçoit pas pour le moment d'importants signes de ralentissement et a un "HORIZON de croissance certain", selon ses dirigeants.