La Bourse de Paris a terminé sur une hausse de 0,97% vendredi dans un marché qui veut croire à un prochain apaisement des tensions en Europe et a bien réagi au chiffre satisfaisant sur les ventes de détail aux Etats-Unis.
A la clôture, l'indice parisien gagnait 30,95 points pour s'inscrire à 3.217,89 points dans un volume d'échanges modeste de 2,9 milliards d'euros.
Même tendance positive sur les autres grands marchés européens avec le Dax à Francfort qui s'adjuge 0,89%, le Footsie à Londres qui 1,17%. L'eurostoxx 50 progresse de 0,84%.
Malgré un petit accès de faiblesse en fin de séance, la résistance du marché parisien est saluée par l'ensemble des opérateurs qui constatent depuis une semaine un retour de la confiance.
"Depuis la rencontre Merkel-Sarkozy, le week-end dernier les investisseurs semblent avoir repris confiance dans les actifs risqués d'autant que les efforts politiques se sont multipliés pour tenter de mettre un terme à la crise en Europe", note un analyste chez Swiss Life Gestion privée.
"Le marché est résistant et ignore les mauvaises nouvelles. L'annonce de la dégradation de la note de l'Espagne a eu peu d'impact sur le sentiment des marchés qui se positionnent sur les actions", fait remarquer le courtier ETXcapital.
Le marché s'attend à une solution globale à la crise de la zone euro lors du Sommet de l'Union européenne et de la zone euro du 23 octobre et dans cette optique les investisseurs se repositionnent sur le actifs risqués, résume-t-on dans les salles de marché. Ils attendent également des mesures de relance.
Le marché parisien a été également soutenu par le bon chiffre sur les ventes de détail aux Etats-Unis qui ont connu en septembre leur progression la plus forte en sept mois.
Après être montée de près de 2% après cette annonce, la cote a en fin de séance cédé des points, réagissant à la publication, moins réjouissante, de l'indice sur le moral des ménages américains en octobre.
L'indice a perdu 1,9 point par rapport à septembre pour s'établir à 57,5, selon une estimation encore provisoire de l'Université du Michigan, alors que les analystes l'attendaient en hausse de 0,6 point, à 60,0, selon leur prévision médiane.
Sur le front des valeurs, les banques, toujours fragilisées par leur exposition en Grèce et par les incertitudes sur les pertes qu'elles auront à supporter, perdaient du terrain: Société Générale (-3,56% à 20,83 euros), BNP Paribas (-3,28% à 32,25 euros) Crédit Agricole (-1,61% à 5,19 euros).
Hormis le secteur financier, la plupart des valeurs du CAC 40 étaient en hausse avec notamment une bonne tenue des valeurs cycliques les plus réactives à la conjoncture et qui sont soutenues par le bon chiffre sur les ventes de détail américain: Technip (+3,82% à 65,03 euros), Alstom (+4,65% à 27,09 euros).
Renault (+3,76% à 27,47 euros), profitait des perspectives d'une réorganisation de sa direction et des bons chiffres de l'allemand Volkswagen qui a annoncé des ventes en hausse de 13,3% sur un an et se déclare optimiste pour la suite de l'année.
Carrefour gagnait 2,37% à 17,25 euros malgré la mise en garde de Moody's qui envisage d'abaisser d'un cran la note du distributeur.
STMicroelectronics gagnait 3,58% à 5,38 euros, surfant sur les bons résultats de Google et de SAP. CGG Veritas progressait de 6,34% à 16,11 euros. Le groupe a annoncé en début de semaine avoir enregistré une forte hausse du taux d'utilisation effective de ses navires au troisième trimestre, à 93%.