Première banque américaine à dévoiler ses résultats du troisième trimestre, JPMorgan a annoncé un recul de son bénéfice net moins forte qu'attendu par le marché. Suite à cette publication, le titre enregistre toutefois la plus forte baisse des valeurs du Dow Jones avec un recul de 4,61% à 31,59 dollars. Le résultat de la banque américaine s'est élevé à 4,3 milliards de dollars, en baisse de 4%. Rapporté au nombre d'actions, ce chiffre s'élève à 1,02 dollar, à comparer avec 4,4 milliards de dollars, ou 1,01 dollar par action, sur la même période un an plus tôt.
Les analystes attendaient un chiffre compris entre 91 et 97 cents par action, mais certains observateurs remarquent que la comparaison entre ce chiffre et le résultat de la banque pourrait être faussée par le recul du nombre d'actions en circulation. Le total de titres en circulation a en effet reculé de 3% par rapport à la même période l'an dernier en raison de rachats de titres.
Le produit net bancaire est resté pratiquement stable à 23,763 milliards de dollars. Si le bénéfice net de son activité de banque d'investissement ont progressé de 27% sur un an à 1,636 milliard de dollars, il a reculé de 20% par rapport au deuxième trimestre.
JPMorgan a expliqué avoir été confronté à un ENVIRONNEMENT difficile dans la banque d'investissement et les marchés des capitaux.
Sur le plan de sa solidité financière, la banque américaine a revendiqué un ratio Tier 1 de 9,9% selon la norme de Bâle 1 et de 7,7%, selon la norme de Bâle 3. Elle a annoncé une progression de 21% de ses dépôts à 1 100 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
La réduction de la taille de leur bilan est à l'ordre du jour pour les banques françaises, qui souhaitent rassurer les marchés financiers. BNP Paribas a annoncé une réduction de 10% de la taille de son bilan d'ici à la fin 2012, et sa volonté de limiter sa dépendance aux refinancements en dollars. Cette décision implique la cession d'environ 70 milliards d'actifs d'ici à la fin de l'année prochaine. Quant à la Société Générale, elle désire intensifier les cessions dans son portefeuille d'actifs toxiques, déjà réduit de 8 MdEUR depuis début 2011. D'ici à fin 2012, la banque espère parvenir à une économie supplémentaire de 60 MdUSD de financement. Le modèle des banques françaises, historiquement basé sur le financement, évolue donc avec la crise financière. BNP Paribas et la Société Générale souhaitent toutes deux réduire certains types de crédits en dollars, comme les crédits export, trop coûteux en fonds propres et en liquidités, et qui s'inscrivent dans leur activité BFI (banque de financement et d'investissement).