La banque autrichienne Volksbank (OeVAG) a annoncé jeudi une perte pour l'année 2011 pouvant dépasser le milliard d'euros en raison de dépréciations massives dans ses comptes sociaux.
Au niveau consolidé, la perte devrait être ramenée entre 500 et 750 millions d'euros, selon le PDG du groupe, Gerald Wenzel.
L'impact sur les fonds propres sera seulement de l'ordre de 200 millions d'euros, selon les estimations de l'établissement, qui est l'une des banques de la zone euro qui a échoué aux tests de résistance du début de l'été.
L'annonce d'OeVAG intervient trois jours après celle d'Erste Bank, la banque la plus importante d'Autriche, cotée en Bourse, qui avait prévu une perte nette comprise entre 700 et 800 millions d'euros.
Compte tenu de la situation des marchés financiers et de la crise de la dette, la valeur comptable d'Investkredit Bank (Autriche) et de Volksbank Roumanie "sera dépréciée de quelque 700 millions d'euros (965 millions de dollars US)", a déclaré le PDG d'OeVAG Gerald Wenzel.
Il a précisé qu'"en ajoutant les effets non récurrents, une perte annuelle d'environ 900 millions d'euros - à laquelle pourraient s'ajouter 150 millions d'euros en plus ou en moins selon l'évolution du marché - est attendue sur la base de la situation au jour d'aujourd'hui", ce qui pourrait porter la perte totale à plus d'un milliard d'euros.
A l'instar de la Erste Bank, la Volksbank ne pourra pas rembourser l'aide d'Etat de 300 millions d'euros qui arrivait à écheance cette année, szlon les médias jeudi.
"La situation économique en Europe se dégrade tous les jours", a souligné le patron d'OeVAG, attribuant notamment à la crise de la dette les dépréciations exceptionnelles passées par le groupe.
"A notre sens, ces mesures étaient nécessaires en vue de nous prémunir contre les difficiles conditions économiques à venir", a conclu M. Wenzel.
Réagissant à l'annonce de la Volksbank, le ministère autrichien des Finances s'est dit "prêt à soutenir la OeVAG par de nouvelles mesures" si besoin était.
Mais il a exigé comme péralable que la direction de la banque et les actionnaires "viennent avec un plan crédible pour renforcer l'établissement de manière durable".