Les marchés européens devraient prolonger leur mouvement de consolidation. Dernier pays devant se prononcer sur la nouvelle mouture du fonds européen de stabilité financière (FESF), la Slovaquie a voté contre. Le secteur bancaire devrait occuper une nouvelle fois le devant de la scène alors que la Commission européenne va présenter des propositions pour renforcer les fonds propres du secteur. Par ailleurs, première société du Dow Jones à présenter ses résultats, Alcoa a déçu. Ce qui devrait pousser les investisseurs à encore plus de prudence.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate qu'un doji à longue jambe a été formé sur le support à 3117 points. Ce soutien intraday constitue maintenant la frontière entre un marché haussier en direction de la zone de résistance à 3260 / 3310 points et une consolidation intermédiaire en direction de 3053 voire 2959 points. Ce soutien ayant provoqué une réaction haussière, la dynamique devrait se poursuivre en direction des sommets d'Août. Le bureau DayByDay reprend un biais haussier.
Les valeurs à suivre
CYBERGUN
Le Groupe Cybergun a réalisé un chiffre d'affaires record pour un premier semestre, à 41,8 millions d'euros, en croissance de 26%. A périmètre et taux de change constants, le spécialiste du tir de loisir a enregistré une croissance de 20%, conforme à son rythme de croissance historique. L'activité en Europe a représenté 36% du chiffre d'affaires. Le groupe a tiré profit du rachat de SMK Sportsmarketing pour conforter ses positions au Royaume-Uni. 55% des ventes du semestre ont été réalisées aux Etats-Unis et 9% dans le reste du monde.
IPSOS
Ipsos annonce avoir finalisé l'acquisition des activités de Synovate pour une valeur d'entreprise de 525 millions de livres sterling. Suite à cette opération, Ipsos devient le numéro 3 mondial du marché des études. « Le projet d'acquisition avait été annoncé le 27 juillet dernier et restait assujetti à diverses autorisations obtenues depuis lors : la transaction a été approuvée par les actionnaires d'Aegis le 16 août 2011 et a obtenu par la suite l'approbation des autorités de la concurrence », a précisé le spécialiste des études par enquête.
NOVAGALI PHARMA
Santen Pharmaceutical et Novagali Pharma annoncent l'acquisition par Santen de 50,55 % du capital social de Novagali. L'acquisition a été réalisée à un prix en numéraire égal à 6,15 euros par action, ce prix pouvant être porté à 6,25 euros sous certaines conditions. Après la réalisation de cette acquisition, Edmond de Rothschild Investment Partners, Auriga Partners, Kurma Life Sciences Partners, CDC Innovation, M. Bernard Chauvin et M. Alain Munoz ont démissionné du conseil de surveillance de Novagali.
VILMORIN
Vilmorin a réalisé sur l'exercice 2010-2011, clos fin juin, un résultat net part du groupe de 91 millions d'euros, à comparer à 54,2 millions d'euros au 30 juin 2010, bénéficiant de la plus-value nette de cession de participations minoritaires pour 29,3 millions d'euros. Le résultat opérationnel du semencier après éléments exceptionnels a atteint 156,7 millions d'euros, en croissance de 61,2%. Il a représenté 13% du chiffre d'affaires. La plus-value brute réalisée à l'occasion de la vente de la participation société chinoise Longping High-Tech est de 31 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la consommation a baissé de 0,1% en septembre en France, après une hausse de 0,5 % en août. Sur un an, il a augmenté de 2,2%. L'indice IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, est resté stable en septembre et a progressé de 2,4% sur un an.
Les investisseurs attendent la balance commerciale française pour août à 8h45 et le compte rendu du conseil de politique monétaire de la Fed des 20 et 21 septembre à 20 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,3644 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont terminé la séance en léger repli. Les investisseurs ont joué la prudence dans l'attente du vote favorable du Parlement slovaque concernant le renforcement du Fonds européen de stabilité (FESF). Par ailleurs, les opérateurs ont temporisé à quelques heures du coup d'envoi de la saison des résultats aux Etats-Unis. Comme à l'habitude, c'est à Alcoa que revient l'honneur d'ouvrir le bal. A noter la bonne performance des banques françaises, qui poursuivent leur rattrapage. Le CAC 40 a terminé en baisse de 0,25% à 3153,52 points, l'Eurotop 100 en baisse de 0,29%.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en ordre dispersé dans l'attente du vote slovaque sur la réforme du FESF (Fonds européen de stabilité financière). Finalement, la Slovaquie n'a pas ratifié la réforme. Mais l'annonce est intervenue après la clôture. Sur le front des valeurs, Alcoa a terminé en hausse de 2,08% à 10,30 dollars juste avant la publication de ses résultats trimestriels. Ces derniers sont ressortis inférieurs aux attentes de Wall Street. Le Dow Jones a clôturé en repli de 0,15% à 11 416,30 points tandis que le Nasdaq Composite a progressé de 0,66% à 2 583,03 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Politique monétaire : Schématiquement, les banques centrales pratiquent deux types de politique monétaire. Une baisse des taux d'intérêt (les taux auxquels la banque centrale prête aux banques et aux organismes de crédit) et l'injection de davantage de liquidités sur les marchés s'apparentent à une politique expansionniste ou de détente monétaire (en cas de déflation ou de ralentissement économique). Un relèvement des taux et la diminution des liquidités constituent une politique restrictive, ou de resserrement monétaire (en cas de forte inflation ou de surchauffe de l'économie). L'objectif final de la politique monétaire est de préserver la stabilité des prix tout en soutenant le développement économique.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.