Les futures sur indices prédisent une ouverture en léger recul des marchés actions européens aujourd'hui. Les investisseurs devraient digérer aujourd'hui les dernières informations concernant la crise de la zone européenne, notamment la volonté affichée de la France et de l'Allemagne de procéder à une recapitalisation des banques. Côté macro-économie, les marchés attendent les chiffres de la production industrielle au Royaume-Uni. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax se replient respectivement de 0,06% et de 0,32%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay ne constate toujours aucun signe de faiblesse dans la tendance haussière de l'indice CAC 40. Celui-ci n'a même pas daigné consolider puisque la bougie blanche d'hier affiche un gap de corps. La résistance à 3150 points a donc été atteinte puis dépassée. Ainsi, depuis le marteau du 04 octobre, l'indice a pris plus de 350 points en ligne droite. Les analystes de DayByDay rappellent que la figure de Tête-Epaules inversée a été validée, ouvrant une cible théorique au-dessus de 3310 points. Tout retour sur la zone 3053 / 2959 points sera donc une opportunité pour reprendre un biais haussier.
Les valeurs à suivre
AIR FRANCE-KLM
Le marché a réservé un bon accueil aux chiffres du trafic dévoilés aujourd'hui par Air France-KLM. Avec une hausse de 5,52% à 5,43 euros, le titre a connu lundi l'une des plus fortes progressions des valeurs du SBF 120 malgré la perspective d'un trafic moins dynamique au mois d'octobre. Dans l'activité Passage, le trafic de la compagnie aérienne a progressé de 9,3% pour des capacités en hausse de 7,5%, amenant ainsi une augmentation du coefficient d'occupation de 1,5 point à 85,2%.
AREVA
Areva annonce le lancement de FACES, le projet de déploiement opérationnel de l'accord européen sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), signé en avril dernier avec la Fédération Européenne des Métallurgistes (FEM). Il a été lancé officiellement le 6 octobre, lors du séminaire annuel européen organisé par Areva et la FEM. FACES (Forecasting and Anticipating Competences in Europe through Social Dialogue) fait collaborer les salariés, les organisations syndicales et les équipes ressources humaines d'Areva en Europe, à la mise en oeuvre opérationnelle de l'accord GPEC.
TOTAL
Total entend dynamiser la stratégie de développement des activités industrielles et commerciales de son Aval − raffinage, marketing et chimie. Dans cette perspective, le groupe prévoit de modifier son organisation actuelle en créant, sans plan social et sans aucun licenciement une branche Raffinage Chimie et une branche Supply Marketing dédiée aux activités mondiales d'approvisionnement et de commercialisation dans le domaine des produits pétroliers.
Les chiffres macroéconomiques
10h30
Production industrielle pour août / ROYAUME-UNI
Hier à Paris
Les marchés européens ont continué sur leur tendance positive de la fin de semaine dernière. Les investisseurs ont apprécié la promesse du président Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel de trouver un accord global pour résoudre la crise de la zone euro avant la fin du mois d'octobre. Les secteurs cycliques se sont distingués à la hausse dans l'espoir que ce plan permettra de limiter l'impact de la crise financière sur la croissance économique. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 2,13% à 3161,47 points et le Footsie Eurotop 100 a gagné 1,6% à 2015,69 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont enregistré une nette hausse lundi grâce à la perspective d'une sortie de crise en zone euro. Les investisseurs ont ainsi salué la volonté de la France et de l'Allemagne de procéder à une recapitalisation des banques européennes. Côté valeurs, Apple a fortement progressé après avoir dévoilé d'importantes précommandes pour son nouveau smartphone, l'iPhone 4S. A noter que les marchés obligataires sont restés fermés en raison du Columbus Day. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont progressé respectivement de 2,97% à 11 433,18 points et de 3,50% à 2 566,05 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Politique monétaire : Schématiquement, les banques centrales pratiquent deux types de politique monétaire. Une baisse des taux d'intérêt (les taux auxquels la banque centrale prête aux banques et aux organismes de crédit) et l'injection de davantage de liquidités sur les marchés s'apparentent à une politique expansionniste ou de détente monétaire (en cas de déflation ou de ralentissement économique). Un relèvement des taux et la diminution des liquidités constituent une politique restrictive, ou de resserrement monétaire (en cas de forte inflation ou de surchauffe de l'économie). L'objectif final de la politique monétaire est de préserver la stabilité des prix tout en soutenant le développement économique.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.