La Bourse de Paris perdait du terrain mardi dans les premiers échanges et cédait 0,73%, sur des prises de bénéfices après quatre séances dans le vert et avant le vote de la Slovaquie, dernier pays à se prononcer sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière.
A 09H52 (07H52 GMT), le CAC 40 lâchait 23,18 points à 3.138,29 points. La veille, il a gagné 2,13% signant sa quatrième séance de hausse d'affilée, soit au total un bond de 10,91%.
Le marché parisien soufflait un peu, après avoir été soutenu la veille par l'initiative franco-allemande, les deux pays étant décidés à trouver une solution à la crise de zone euro.
"L'équilibre demeure toutefois fragile car les promesses seront dures à tenir et toutes déceptions futures pourront à nouveau être sanctionnées", soulignent les analystes de Saxo Banque, qui citent notamment le risque d'une absence de décision concrète sous trois semaines.
Le sommet de l'Union européenne et de la zone euro qui devait se tenir les 17 et 18 octobre va être reporté au 23 octobre afin de donner plus de temps aux Etats pour répondre à la crise, avant le G20 de début novembre.
"Le report de la réunion des chefs dEtats européens au 23 octobre a crédibilisé la volonté des dirigeants politiques de se réunir mieux préparés à affronter les décisions à prendre concernant la Grèce, la recapitalisation des banques, et les évolutions de la gouvernance au sein de la zone euro", jugent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a jugé mardi que des "décisions claires" étaient nécessaires en regard de la gravité situation de la zone euro.
Les investisseurs étaient dans l'immédiat concentrés sur la Slovaquie, dernier pays à se prononcer mardi sur le renforcement du FESF.
Or, l'issue du vote semble incertaine. Les partis de la coalition gouvernementale n'ont pas réussi lundi à se mettre d'accord sur le renforcement du FESF et poursuivront leurs discussions mardi matin, avant le vote.
Une autre échéance de taille attendait les investisseurs, après la clôture des marchés européens, avec les résultats trimestriels du producteur d'aluminium, l'américain Alcoa, prévu à 22H00.
Cette publication lance la saison des résultats américains, qui en dira plus sur les perspectives économiques de la première économie mondiale.
Parmi les valeurs, les bancaires évoluaient en ordre dispersé. BNP Paribas (+1,69% à 33,04 euros) et Société Générale (+0,79% à 20,92 euros) progressaient mais Crédit Agricole perdait 0,76% à 5,34 euros.
Dexia gagnait 1,74% à 0,82 euro, au lendemain de sa reprise de cotation et alors que son démantèlement prend forme.
Arkema prenait 2,09% à 47,78 euros après avoir confirmé qu'il allait atteindre en 2011 pour la première fois un résultat brut d'exploitation (Ebitda) d'un milliard d'euros.
Plusieurs recommandations d'analystes animaient le marché, comme celles de la banque américaine Citigroup qui a entamé sa couverture à "neutre" sur le titre de Dassault Systèmes (-0,98% à 53,81 euros), à "acheter" sur Atos (+0,12% à 36,31 euros) et Capgemini (-0,11% à 26,84 euros).
Vallourec (-1,49% à 46,97 euros) a vu sa recommandation abaissée à "neutre" contre "surpondérer" par JPMorgan tout comme Aéroports de Paris (-1,15% à 56,93 euros).
Morgan Stanley est, elle, passée à "sous-pondérer" contre "pondération neutre" sur Essilor (-2,54% à 52,12 euros).
Enfin, Belvédère prenait 3,30% à 29,40 euros. Le groupe de spiritueux, en proie à de graves difficultés financières, a annoncé mardi le remplacement de son PDG Jacques Rouvroy par son directeur général et cofondateur Krzysztof Trylinski.