La Bourse de Paris devrait ouvrir sur une note stable mardi, tentée par des prises de bénéfices après quatre séances consécutives dans le vert et avant le vote de la Slovaquie, dernier pays à se prononcer sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Le contrat à terme sur le CAC 40 grignotait 0,06% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance.
La veille, l'indice vedette parisien a gagné 2,13% à 3.161,47 points. Il a signé sa quatrième séance de hausse d'affilée, lors desquelles il a bondi de 10,91%.
La Bourse de New York a également fait preuve de fermeté lundi. Le Dow Jones a pris 2,97% et le Nasdaq 3,50%.
Les marchés ont grimpé sur des espoirs de solution à la crise de la dette en zone euro qui les tourmente depuis des mois et ce après les déclarations dimanche du couple franco-allemand, résolu à recapitaliser les banques.
Le président américain Barack Obama a lui-même apporté lundi "son entier soutien à la stratégie définie" par l'Allemagne et la France.
Pour Chris Weston, analyste chez IG Markets, compte tenu de la hausse récente des marchés, "il n'est pas difficile de penser que la tendance ira vers des prises de profits à court terme", sauf nouvelle positive fracassante.
En particulier, "il y a encore beaucoup de questions qui se posent sur les perspectives économiques", indique-t-il.
Les investisseurs pourraient avoir un premier élément de réponse avec les résultats trimestriels du producteur d'aluminium, l'américain Alcoa, prévu toutefois à 22H00 et qui fait figure de baromètre économique. Cette publication lance la saison des résultats américains.
D'ici là, les marchés vont être une nouvelle fois accaparés par la situation en zone euro, d'autant que la Slovaquie est le dernier pays à se prononcer mardi sur le renforcement du FESF.
Lundi, Malte a approuvé à l'unanimité l'élargissement de cet outil qui permettra aux Européens par exemple de racheter de la dette sur le marché ou de renflouer les banques, afin d'aider les pays en difficulté.
Seul problème, l'issue du vote du parlement slovaque apparaît incertaine, la coalition au pouvoir étant divisée sur le sujet.
Les partis de la coalition gouvernementale n'ont en effet pas réussi lundi à se mettre d'accord sur le renforcement du FESF et poursuivront leurs discussions mardi matin, avant le vote.
Par ailleurs, concernant la Grèce, le chef de file des ministres européens des Finances, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a estimé qu'une décote de plus de 60% pour les créanciers de la Grèce est envisageable, dans une entretien à la 2e chaîne de la télévision publique autrichienne ORF.
L'agenda économique est peu fourni mardi mais les investisseurs surveilleront l'audition à Bruxelles à 09H30, de la commission des Affaires économiques du Parlement européen, avec Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), sur le risque systémique en Europe.
Enfin, après la clôture des places boursières européennes, les marchés attendent la publication des minutes de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed) à 20H00.
VALEURS A SUIVRE:
BNP PARIBAS: l'agence d'évaluation financière Moody's a abaissé d'un cran lundi la note de la société de Bourse française Exane, dont la banque détient 50%.
DEXIA a connu une séance très volatile lundi à sa reprise de cotation à 14H38. Le titre a terminé en baisse de 4,73%.
La Caisse des dépôts et consignations (CDC) et la Banque postale ont indiqué lundi qu'elles étudiaient un "partenariat" pour financer les collectivités locales, qu'elles voudraient finaliser dans "les meilleurs délais", sans toutefois évoquer la banque franco-belge, en plein démantèlement.
BOUYGUES: l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires a approuvé lundi le projet doffre publique de rachat (OPRA) par le groupe de ses propres actions.
EADS: le président exécutif Louis Gallois a souligné lundi que son groupe avait "une trésorerie très positive" et "ne dépendait pas des banques" alors que des craintes entourant le financement des avions par les banques européennes ont émergé ces dernières semaines.
EDF a annoncé avoir lancé lundi une émission obligataire à 30 ans de 1,25 milliard de livres sterling (1,40 milliard d'euros) dans la cadre de la gestion de sa dette.
Les analystes de la banque américaine Citigroup entament leur couverture à "neutre" sur le titre de DASSAULT SYSTEMES, à "acheter" sur ATOS et CAPGEMINI, selon des sources de marché.
ARKEMA a confirmé qu'il allait atteindre en 2011 pour la première fois un résultat brut d'exploitation (Ebitda) d'un milliard d'euros et veut générer un quart de son chiffre d'affaires en Asie d'ici 2015, dont la moitié en Chine.
DASSAULT AVIATION a annoncé lundi avoir signé des options d'achat avec un leaser chinois pour 20 jets d'affaires Falcon, pour 750 millions de dollars (548 millions d'euros).
FONCIERE PARIS FRANCE: un conseil dadministration de la société, sur laquelle les groupes d'assurances Allianz et Covea (MMA, Maaf, GMF) ont lancé une offre publique d'achat (OPA), sera convoqué dici mercredi.
ROBERTET souffre du ralentissement économique sur l'important marché américain et a enregistré une contraction de son activité au troisième trimestre.