Le dollar australien grimpait mardi et oscillait autour de la parité avec le billet vert, pour la première fois depuis le 22 septembre, porté par la volonté affichée de l'Allemagne et de la France de sortir de la crise de la dette et de recapitaliser les banques.
Le dollar australien, dit "Aussie", a atteint en tout début de matinée en Australie 100,15 cents US et évoluait depuis autour de ce seuil. A 06H00 GMT, il valait 99,72 cents US.
Depuis dimanche et les déclarations des dirigeants allemand et français à Berlin, qui ont rassuré les marchés, le dollar australien se redresse.
"Peu de détails ont été fournis par (la chancelière allemande Angela) Merkel et (le président français Nicolas) Sarkozy, mais ils sont les deux pierres d'achoppement pour un grand plan de sauvetage pour la zone euro et leur coopération a été perçue positivement par les marchés", a déclaré Kathy Lien, chef de la recherche sur les devises pour GFT Forex.
Dimanche à Berlin, M. Sarkozy et Mme Merkel ont promis de répondre rapidement aux problèmes d'endettement européen qui paniquent les marchés financiers, ajoutant être "décidés à faire ce qui est nécessaire pour recapitaliser (les) banques afin d'assurer l'octroi de crédit à l'économie".
Dopé par le dynamisme des exportations australiennes de matières premières vers les pays émergents, notamment la Chine et l'Inde, le Aussie avait atteint la parité avec le billet vert en octobre 2010, pour la première fois depuis que les autorités australiennes ont décidé de laisser flotter la devise en décembre 1983.
Depuis, il est passé trois fois sous la parité. La dernière date de fin septembre, lorsque la devise australienne a été affaiblie par la déprime des Bourses sur fond de craintes pour la croissance mondiale.
Le Aussie, considéré comme une devise à risque, a subi de gros mouvements de ventes en cette période de turbulence sur les marchés boursiers, les investisseurs lui préférant le dollar américain et le franc suisse.
Il était descendu jusqu'à 94,76 cents US le 4 octobre.
Le dollar australien est une "monnaie matières premières" ("commodity currency"), au même titre que les devises de pays comme la Nouvelle-Zélande, le Canada ou l'Afrique du Sud, dont l'économie dépend de l'exportation de matières premières.