Les marchés actions européens ont mis fin au rally qui les portait depuis 4 séances d'affilée. Des vents contraires soufflent sur les Bourses ce mardi. Les investisseurs s'inquiètent des menaces du Parlement slovaque de ne pas ratifier le renforcement du Fonds européen de stabilité financière. Par ailleurs, les opérateurs attendent avec prudence le coup d'envoi de la saison, donné avant l'ouverture de Wall Street par Alcoa, des résultats trimestriels aux Etats-Unis. A 12h25, le CAC 40 perd 1,06% à 3127,93 points tandis que l'Eurotop 100 recule de 0,71% à2001,41 points.
En repli de 4,25% à 5,206 euros, STMicroelectronics affiche la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par Citigroup. La banque américaine a abaissé sa recommandation d'Acheter à Vendre et son objectif de cours de 6,73 euros à 4,80 euros sur STM dans le cadre d'une étude consacrée aux valeurs technologiques européennes. Le broker anticipe la poursuite de la sous-performance de l'action car la co-entreprise ST-Ericsson devrait continuer à être confrontée à des problèmes substantiels pour stabiliser son chiffre d'affaires et réduire ses pertes. Ce qui pèsera sur la marge opérationnelle du groupe, qui sera très faible.
En hausse de 6,18% à 61,33 euros, Eurofins Scientific signe la plus forte hausse du SBF 120, soutenu par des brokers. Société Générale a relevé sa recommandation sur le spécialiste de la bio-analyste de Vendre à Conserver et revu à la hausse son objectif de cours de 47 à 57 euros. De son côté, HSBC a relevé son objectif de cours de 71 à 72 euros sur Eurofins Scientific tout en réitérant son opinion Surperformance.
Plus que jamais, l'avenir des groupes de chimie se joue en Asie du sud-est. Alors que l'économie des pays développés semble promise à une croissance faible ces prochaines années, Arkema accélère son développement en Chine, deuxième économie mondiale derrière les Etats-Unis. Le chimiste français entend désormais réaliser 25% (contre 23% précédemment) de son chiffre d'affaires en Asie d'ici 2015, dont la moitié en Chine, a indiqué son PDG Thierry Le Hénaff. En Bourse, les investisseurs saluent l'ambition de l'ex-filiale de Total. Contre la tendance, le cours progresse de 0,59% à 47,075 euros.
Les chiffres macroéconomiques
La production manufacturière britannique a progressé en août à son rythme annuel le plus lent en 18 mois. Cette production a en effet reculé de 0,3% sur un mois en août et progressé de 1,5% sur un an, soit sa plus faible hausse annuelle depuis février 2010. Les économistes interrogés par Reuters visaient sur un recul mensuel de 0,2% et une augmentation sur un an de 1,5%. La production industrielle a augmenté de son côté de 0,2%, contre une prévision de -0,2%, soit une baisse de 1% sur un an (consensus -1,2%).
A 12h20, l'euro cote 1,3604 euro.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Politique monétaire : Schématiquement, les banques centrales pratiquent deux types de politique monétaire. Une baisse des taux d'intérêt (les taux auxquels la banque centrale prête aux banques et aux organismes de crédit) et l'injection de davantage de liquidités sur les marchés s'apparentent à une politique expansionniste ou de détente monétaire (en cas de déflation ou de ralentissement économique). Un relèvement des taux et la diminution des liquidités constituent une politique restrictive, ou de resserrement monétaire (en cas de forte inflation ou de surchauffe de l'économie). L'objectif final de la politique monétaire est de préserver la stabilité des prix tout en soutenant le développement économique.