Les marchés européens s'apprêtent à prolonger leur tendance haussière. Le président Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont promis un accord global pour résoudre la crise de la zone euro avant la fin du mois d'octobre. Les banques devraient être une nouvelle fois sous le feu des projecteurs alors que les deux gouvernements ont précisé que cet accord comprendrait une recapitalisation des banques. Aucun détail n'a pour l'instant filtré. Par ailleurs, le démantèlement de la banque franco-belge a été officialisé.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate que les cours ont dessiné un doji lors de la plus haute clôture depuis début septembre. Une temporisation des cours est donc possible en direction du gap haussier proche du support à 2959 points avant un redémarrage de la dynamique ascendante. Les analystes de DayByDay abandonnent donc leur biais haussier pour quelques heures. Ils indiquent néanmoins que la récente figure de Tête-Epaules inversées a été validée, ouvrant une cible théorique au-dessus de 3310 points à plus long terme.
Les valeurs à suivre
ATARI
Atari a annoncé l'approbation par son Conseil d'administration de la mise en place d'un plan d'attribution d'actions gratuites à destination des salariés et mandataires sociaux du groupe. La direction « entend ainsi associer les salariés et les mandataires sociaux au développement du groupe Atari, à la mise en oeuvre de sa stratégie et aux performances futures du groupe ». L'attribution définitive et l'acquisition de ces actions gratuites sont conditionnées à la réalisation de critères de performance et de présence.
AXA
Le titre Axa a enregistré la semaine dernière une progression de 11,41% à 11,03 euros, soit la plus forte performance des valeurs du CAC 40. A l'occasion d'une conférence sur le secteur de la banque et de l'assurance organisée par Bank of America Merrill Lynch, l'assureur a confirmé mercredi ses objectifs. Axa s'est dit « pleinement engagé » à atteindre les principaux objectifs de son plan 'Ambition AXA' à HORIZON 2015.
DEXIA
La Belgique, la France et le Luxembourg ont acté dimanche la fin de Dexia, vendu à la découpe. Au terme d'une journée et d'une nuit de tractations, les pays européens ont tranché. La Belgique va prendre le contrôle à 100% de Dexia Banque Belgique (DDB), l'entité belge de l'établissement présente dans la banque de détail. Coût de l'opération : 4 milliards d'euros. De son côté, la France devrait créer un consortium dédié aux collectivités, détenue à la fois par la Banque Postale et par la Caisse des dépôts (CDC). Enfin, les trois pays ont confirmé la création d'un "bad bank".
EUTELSAT
Eutelsat annonce le lancement réussi du satellite W3C par une fusée Longue Marche 3B depuis le port spatial de Xichang, en Chine. Le déploiement partiel des panneaux solaires s'est effectué nominalement moins de trois heures après la séparation du satellite et de son lanceur, précise le groupe. Les dix prochains jours verront l'enchaînement des manoeuvres de circularisation de l'orbite et de déploiement complet des panneaux solaires.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent l'enquête de conjoncture et la prévision de croissance de la Banque de France à 8h30 et la production industrielle française pour août à 8h45.
Ce matin, l'euro cote 1,3484 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Les cours ont été soutenus aujourd'hui par la publication de chiffres nettement meilleurs que prévu sur le front de l'emploi aux Etats-Unis. 103 000 emplois ont été créés en septembre, ce qui est largement supérieur au consensus Reuters de 60 000. Plus tôt dans la semaine, l'enquête ADP sur l'emploi privé avait également révélé des chiffres meilleurs que prévu : 91 000 créations d'emploi contre 75 000 attendues. Le CAC 40 a gagné 0,66% aujourd'hui à 3 095,56 points, soit une hausse de 3,81% sur la semaine. De son côté, l'Eurotop 100 a progressé de 0,98% vendredi à 1 983,97 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini en baisse vendredi, pris d'un coup de faiblesse en fin de séance. Les investisseurs ont pourtant pris connaissance de chiffres de l'emploi meilleurs que prévu en septembre. Les créations d'emplois sont cependant toujours insuffisantes pour faire reculer le taux de chômage. Le Nasdaq a été pénalisé par le secteur des sociétés de biotechnologie. L'indice Dow Jones a clôturé en retrait de 0,18% à 11 103,42 points, mais a gagné 1,7% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a cédé 1,1% à 2479,35 points, mais a progressé de 2,7% en cinq séance.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Politique monétaire : Schématiquement, les banques centrales pratiquent deux types de politique monétaire. Une baisse des taux d'intérêt (les taux auxquels la banque centrale prête aux banques et aux organismes de crédit) et l'injection de davantage de liquidités sur les marchés s'apparentent à une politique expansionniste ou de détente monétaire (en cas de déflation ou de ralentissement économique). Un relèvement des taux et la diminution des liquidités constituent une politique restrictive, ou de resserrement monétaire (en cas de forte inflation ou de surchauffe de l'économie). L'objectif final de la politique monétaire est de préserver la stabilité des prix tout en soutenant le développement économique.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.