L'action Metro (- 5,25% à 31,495 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice allemand Dax. Le président du distributeur allemand Eckhard Cordes a annoncé dimanche qu'il ne demanderait pas le renouvellement de son contrat, arrivant à échéance le 31 octobre 2012. Il a souhaité clarifier sa situation après l'émergence de rumeurs à répétition ces dernières semaines sur son départ. Eckhard Cordes a souligné que sa décision était difficile car il disposait du soutien des familles Haniel et Schmidt-Ruthenbeck, principales actionnaires du groupe.
Toutefois, « en raison d'incidents survenus au cours des dernières semaines et des derniers mois », la patron de Metro estime ne plus disposer de la confiance suffisante au sein de l'entreprise pour mener à bien son redressement.
« Il serait une erreur pour le sort de la compagnie et de ses employés que le processus de restructuration et le retour à une croissance rentable de Metro soient remis en cause par la disparition de la confiance mutuelle », a-t-il déclaré.
Eckhard Cordes était à la tête de Metro depuis 2007.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Les gares séduisent de plus en plus les enseignes spécialisées. Dans ces lieux, l'offre est toujours plus variée avec des produits allant des chaussures aux cosmétiques, en passant par l'électronique grand public. La branche dédiée à cette activité de la SNCF, Gares et Connexions, estime que depuis deux ans, soixante commerces sont ouverts par an, alors qu'auparavant, ce chiffre s'élevait plutôt aux environs de quarante. Gares et Connexions gère aujourd'hui 1 500 commerces et a perçu 126 MEUR de redevances (fonctions du chiffre d'affaires) en 2010. Ce chiffre devrait croître de 6% cette année. Les gares sont toutefois très différentes des centres commerciaux, car si les seconds sont des lieux de destination, les gares ne sont que des lieux de passage, tout en offrant une forte exposition aux enseignes du fait de leur grande fréquentation. Rendre les commerces de gare rentables n'est pas facile, car aux loyers ou redevances élevés s'ajoute la précarité des baux. Leur durée moyenne est de cinq à sept ans, contre douze ans dans un centre commercial.