Les marchés européens ont continué sur leur tendance positive de la fin de semaine dernière. Les investisseurs ont apprécié la promesse du président Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel de trouver un accord global pour résoudre la crise de la zone euro avant la fin du mois d'octobre. Les secteurs cycliques se sont distingués à la hausse dans l'espoir que ce plan permettra de limiter l'impact de la crise financière sur la croissance économique. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 2,13% à 3161,47 points et le Footsie Eurotop 100 a gagné 1,6% à 2015,69 points.
L'action Metro (- 3,43% à 32,10 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice allemand Dax. Le président du distributeur allemand Eckhard Cordes a annoncé dimanche qu'il ne demanderait pas le renouvellement de son contrat, arrivant à échéance le 31 octobre 2012. Il a souhaité clarifier sa situation après l'émergence de rumeurs à répétition ces dernières semaines sur son départ. Eckhard Cordes a souligné que sa décision était difficile car il disposait du soutien des familles Haniel et Schmidt-Ruthenbeck, principales actionnaires du groupe.
Le marché a réservé un bon accueil aux chiffres du trafic dévoilés aujourd'hui par Air France-KLM. Avec une hausse de 5,52% à 5,53 euros, le titre a enregistré l'une des plus fortes hausses des valeurs du SBF 120 malgré la perspective d'un trafic moins dynamique au mois d'octobre. Dans l'activité Passage, le trafic de la compagnie aérienne a progressé de 9,3% pour des capacités en hausse de 7,5%, amenant ainsi une augmentation du coefficient d'occupation de 1,5 point à 85,2%.
En revanche, Bouygues (+0,53% à 25,80 euros) a sous-performé le CAC. Exane a abaissé son opinion de Surperformance à Neutre et son objectif de cours de 12% à 29 euros sur la valeur. Le bureau d'études souligne que l'action a fortement surperformé le marché et ses pairs depuis l'annonce de son projet d'offre publique de rachat de ses propres actions. Il estime cependant que la fin de l'offre (17 octobre-7 novembre) marquera le retour aux fondamentaux. Le broker considère pour sa part que si la valorisation est attractive dans l'absolu, elle l'est moins comparée à ses concurrents. Il discerne en outre un potentiel de baisse pour le consensus de résultats 2012.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle en France a augmenté de 0,5% en août par rapport à juillet. Le consensus Reuters était de -1%. La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie mais en incluant l'agroalimentaire, a augmenté de 0,7% en août. « Au cours des trois derniers mois, la production a augmenté dans l'industrie manufacturière : +0,5%. La hausse est plus forte dans l'ensemble de l'industrie (+1%), du fait du rebond de la production électrique, après un printemps très doux », a précisé l'Insee.
La Banque de France a maintenu sa prévision d'une croissance de 0,1% PIB au troisième trimestre, selon sa troisième estimation. L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie est resté stable à 97 alors que celui des services a perdu un point à 96.
A la clôture, l'euro cote 1,3672 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Politique monétaire : Schématiquement, les banques centrales pratiquent deux types de politique monétaire. Une baisse des taux d'intérêt (les taux auxquels la banque centrale prête aux banques et aux organismes de crédit) et l'injection de davantage de liquidités sur les marchés s'apparentent à une politique expansionniste ou de détente monétaire (en cas de déflation ou de ralentissement économique). Un relèvement des taux et la diminution des liquidités constituent une politique restrictive, ou de resserrement monétaire (en cas de forte inflation ou de surchauffe de l'économie). L'objectif final de la politique monétaire est de préserver la stabilité des prix tout en soutenant le développement économique.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.