La Bourse de New York a fini en baisse vendredi, pénalisée par l'abaissement par l'agence Fitch des notes de l'Italie et de l'Espagne, en dépit d'une hausse des créations d'emplois aux Etats-Unis: le Dow Jones a cédé 0,18% et le Nasdaq 1,10%.
Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a lâché 20,21 points à 11.103,12 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 27,47 points à 2.479,35 points.
"Il n'y a pas grand chose à lire" de cette séance, a estimé Mace Blicksilver, directeur du gestionnaire d'actifs Marblehead Asset Management.
"Il est difficile de vraiment analyser les tendances du marché tant qu'il n'y aura aucune nouvelle de premier ordre, positive ou négative" sur la crise de la dette en Europe ou sur l'économie américaine, a-t-il expliqué.
Wall Street avait entamé la séance en légère hausse, soutenue par le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.
L'économie américaine a créé plus d'emplois en septembre qu'elle n'en a détruit pour le onzième mois d'affilée, avec un solde net des embauches de 103.000 postes, contre 60.000 prévus par les analystes. Le chômage se maintient toutefois à 9,1%.
Le ministère a par ailleurs revu en nette hausse les chiffres d'août: 57.000 postes nets ont alors été créés, alors que le rapport de septembre faisait état d'un chiffre nul.
Ces statistiques "sont certes meilleures qu'attendu, mais ça n'aide pas tellement. Il faudrait bien plus (de créations d'emplois) pour améliorer la situation économique", a souligné M. Blicksilver.
Les indices new-yorkais sont repartis en nette baisse lorsque l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a annoncé avoir abaissé de deux crans la note à long terme de l'Espagne, alors que la crise en zone euro s'intensifie et que le pays affiche une faible croissance et de mauvaises finances régionales.
Fitch, la plus petite des trois agences de notation derrière Standard & Poor's et Moody's, a également abaissé d'un cran la note de l'Italie, en raison des conséquences de l'aggravation de la crise en zone euro.
Les marchés commençaient pourtant à penser que les dirigeants européens avaient enfin pris conscience du péril de la dette et des risques de contagion indus.
Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,068% contre 1,986% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,016% contre 2,949% la veille.