La Bourse de Paris se maintenait en hausse vendredi après-midi et prenait 0,68% après l'ouverture de Wall Street, grâce à des créations d'emplois plus fortes que prévu en septembre aux Etats-Unis, première économie mondiale.
A 15H40 (13H40 GMT), le CAC 40 gagnait 20,85 points à 3.096,22 points dans un volume d'échanges de 2,001 milliards d'euros. L'indice vedette de la place parisienne semblait se diriger vers sa troisième séance consécutive de hausse.
Comme la plupart des Bourses européennes, Paris avait évolué jusqu'ici sans véritable direction, les investisseurs préférant alors opter pour la prudence avant la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.
L'économie américaine a créé plus d'emplois qu'elle n'en a détruit pour le onzième mois d'affilée, et le solde net des embauches s'est établi à 103.000 postes en septembre, soit 81% de plus qu'en août, indique le rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail.
Ce chiffre est nettement meilleur que prévu par les analystes, qui s'attendaient à 60.000 créations de postes en septembre.
Ils ont dans la foulée donné un coup de fouet au marché, a par la suite faibli un peu, tandis que Wall Street a ouvert sur une hausse modeste.
"Ce sont de bons chiffres qui montrent bien que l'économie américaine n'est pas en train de ralentir trop violemment", a commenté Yves Marçais, opérateur chez Global Equities.
Pour l'analyste, c'est la "preuve que l'économie américaine redémarre et c'est encourageant (car) l'emploi est un moteur de croissance".
Par ailleurs, les dirigeants européens intensifient leur mobilisation pour éviter un effondrement du système bancaire européen fragilisé par la crise de la dette.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy se rencontrent ce dimanche pour discuter entre autres d'une éventuelle recapitalisation des banques européennes si besoin.
La Commission européenne a en parallèle indiqué vendredi vouloir présenter "dans les prochains jours" une proposition en vue d'une action coordonnée de recapitalisation des banques dans l'UE.
De son côté, la France est favorable à une coordination européenne pour recapitaliser les banques européennes, afin de déterminer le capital nécessaire, le calendrier et les outils d'une telle opération, a déclaré à l'AFP le ministère des Finances.
Du côté des valeurs, le secteur bancaire attirait les investisseurs. BNP Paribas gagnait 2,36% à 32,78 euros, Société générale 0,72% à 20,84 euros, tandis que Crédit Agricole cédait légèrement 1,18% à 5,38 euros.