La Bourse de Paris est repassée dans le rouge (-0,51%) vendredi à la mi-journée, hésitante avant la publication des chiffres de l'emploi du mois de septembre aux Etats-Unis, censés donner une indication plus claire de l'état de l'économie américaine.
A 12H20 (10H20 GMT), le CAC 40 cédait 16,27 points à 3.059,10 points, dans un volume d'échanges de 1,03 milliard d'euros.
Pour cette dernière séance de la semaine, la place parisienne alternait entre le rouge et le vert sans véritablement se décider.
Ces yo-yo vont perdurer jusqu'au temps fort de la journée prévu outre-Atlantique, estiment les opérateurs.
Le ministère du Travail doit publier à 14H30 les chiffres de l'emploi et du chômage du mois de septembre, l'occasion pour les marchés financiers de se faire une idée plus claire de la santé de la première économie mondiale.
"Si l'économie américaine a détruit des emplois, le marché va mal réagir", estime Jérôme Venerier, analyste chez IG Markets.
Sur les deux dernières séances, le CAC 40 a gagné près de 8% dopé par la mobilisation des dirigeants politiques de la zone euro pour éviter un effondrement du système bancaire européen fragilisé par la crise de la dette.
Les dirigeants européens ambitionnent notamment de présenter un feuille de route commune sur la recapitalisation des banques lors de leur sommet des 17 et 18 octobre pour stopper la contagion de la crise de la dette, à condition de surmonter leurs divergences d'ici là sur la marche à suivre.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy se rencontrent ce dimanche à Berlin pour en discuter.
Le Fonds monétaire international (FMI) suggère d'injecter entre 100 et 200 milliards d'euros dans les plus grandes banques européennes pour stabiliser le secteur.
Les valeurs du secteur bancaire, au centre des inquiétudes depuis l'été en raison de son exposition aux obligations d'Etat, faisait l'objet de prises de bénéfices. BNP Paribas perdait 0,39% à 31,90 euros, Société générale 3,24% à 20,03 euros et Crédit Agricole 2,65% à 5,29 euros.
Vallourec, plus forte baisse du CAC 40, perdait 4,27% à 42,10 euros, plombé par la révision à la baisse de son objectif de résultat brut d'exploitation au second semestre.
Enfin, Veolia Environnement lâchait 3,71% à 10,50 euros, après un abaissement de recommandation sur le titre par UBS de "neutre" à "vendre".