La Bourse de New York évoluait en hausse jeudi à la mi-journée dans un marché qui observait toutefois la prudence avant la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, baromètre de l'économie américaine: le Dow Jones prenait 0,84% et le Nasdaq de 1,15%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average avançait de 92,03 points à 11.031.98 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 28,38 points à 2.492,59 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 gagnait 1,09% (12,46 points) à 1.156,49 points.
La place new-yorkaise avait terminé en nette hausse la veille: le Dow Jones avait gagné 1,21% et le Nasdaq 2,32%.
Les investisseurs étaient prudents avant la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi. D'autant que les chiffres sur les inscriptions hebdomadaires au chômage, publiés jeudi, ont fait état d'une légère progression aux Etats-Unis pendant la dernière semaine de septembre.
Quelque 401.000 demandes d'allocations de chômage ont été enregistrées dans le pays du 25 septembre au 1er octobre, soit 1,5% de plus que la semaine précédente. Ce chiffre est toutefois conforme aux estimations des analystes.
"La réaction à cette publication a été mesurée en partie car (les investisseurs) comprennent que ces résultats sont proches des attentes et qu'ils n'auront pas d'influence négative sur le rapport sur l'emploi publié demain", a noté Patrick O'Hare, du site d'analyse financière Briefing.com.
"Après deux séances de nette hausse, le marché est plus prudent. Il y a beaucoup d'inquiétude avant le rapport mensuel sur l'emploi", a ajouté Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
En outre, Wall Street s'interrogeait sur la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de maintenir à 1,50% son taux directeur, référence du coût du crédit en zone euro, malgré la forte dégradation de la situation économique.
Le FMI s'est par la suite dit favorable à une baisse des taux de la BCE, contestant ouvertement la décision de l'institution de Francfort.
La BCE a annoncé un programme d'achat d'obligations sécurisées pour un montant total de 40 milliards d'euros entre novembre 2011 et octobre 2012.
"La déception qui a suivi la décision de la BCE a un peu été tempérée par l'annonce faite ensuite par le président de la BCE (Jean-Claude) Trichet de lancer un nouveau programme d'émission de 40 milliards d'euros d'obligations", a dit M. O'Hare.
L'attention de Wall Street était surtout retenue par le décès à 56 ans de l'ex-patron d'Apple, Steve Jobs.
"L'Amérique a perdu l'une des ses plus grandes icônes", a résumé Frederic Dickson de DA Davidson. "Wall Street pleure le décès de Steve Jobs", a renchéri Andrea Kramer de Schaeffer Investment Research, soulignant les hommages rendu par le président Barack Obama ou Bill Gates, le confondateur de Microsoft (+1,17% à 26,19 dollars).
Le titre de la marque à la pomme avançait à la Bourse de New York de 0,98% à 381,95 dollars.
Après avoir décollé de plus de 10% mercredi, en raison de rumeurs concernant son possible rachat par Microsoft, le groupe internet américain Yahoo! lâchait 4,27% à 15,24 dollars. Le site All Things Digital, spécialisé dans la technologie, a calmé ces spéculations en affirmant après la clôture mercredi que Microsoft n'avait aucune intention de se lancer dans une offre, ni seul ni avec des partenaires.
Hewlett-Packard décollait de 4,02% à 24,82 dollars. Des blogs spécialisés ont rapporté que des tablettes numériques TouchPad d'HP avaient été livrées avec le système Android conçu par Google, au lieu de webOS.
La chaîne américaine de grands magasins Macy's, qui a annoncé une hausse des ventes pour septembre plus forte que prévu, reculait de 0,23% à 26,11 dollars.
En forte hausse (9,78% à 20,55 dollars), le groupe Constellation Brands, spécialisé dans la vente d'alcools, a publié des résultats trimestriels bien meilleurs que prévu.
Le marché obligataire était en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 1,959% contre 1,905% mercredi soir et celui à 30 ans à 2,927% contre 2,883% la veille.