La Bourse de Paris était toujours en forte hausse mercredi après-midi, portée par la bonne surprise sur le front de l'emploi dans le secteur privé américain et l'espoir d'un plan coordonné des Européens pour renflouer leurs banques.
A 15H32 (13H32 GMT), le CAC 40 prenait 2,95%, s'adjugeant 84,64 points à 2.935,19 points dans un volume d'échanges modeste de 1,597 milliard d'euros.
Une bonne surprise est venue du côté de l'emploi outre-Atlantique. En septembre, les entreprises privées ont créé 91.000 emplois nets, soit 2% de plus qu'en août, alors que les analystes estimaient que les embauches avaient nettement ralenti.
"C'est une bonne nouvelle avant le rapport officiel sur l'emploi" attendu vendredi, souligne Dov Adjedj, vendeur d'actions chez Aurel BGC.
"Mais les marchés restent focalisés sur la crise de la dette en Europe et se tournent déjà vers le discours du président de la Banque centrale européenne (BCE)", Jean-Claude Trichet, jeudi, ajoute-t-il.
Des rumeurs circulent sur une éventuelle baisse des taux directeurs par l'institut de Francfort pour soutenir la reprise économique très fragile.
A Athènes, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre l'austérité qui les étouffe.
Le Fonds monétaire international, l'un des principaux bailleurs de fonds du pays, a estimé que le deuxième plan de sauvetage du pays, décidé en juillet par l'UE, devrait être revu pour mettre plus l'accent sur la croissance.
Il n'a aussi pas exclu d'intervenir sur les marchés et d'acheter des titres de dette publique d'Etats en difficulté, comme le fait la Banque centrale européenne en zone euro afin de soulager les pays malmenés sur le marché obligataire.
Les responsables politiques de l'Union monétaire envisagent pour leur part désormais clairement un plan coordonné pour renflouer les banques.
Ces avancées profitaient en premier lieu au secteur. Crédit Agricole s'adjugeait 7,81% à 5,06 euros, BNP Paribas 6,02% à 28,81 euros et Société Générale 5,49% à 19,03 euros. Hors CAC 40, Dexia prenait 7,24% à 1,08 euro.
Le ministre de l'Economie François Baroin a confirmé que le démantèlement de la banque franco-belge était en marche, précisant que pour la partie collectivités locales, celle qui inquiète le plus les élus locaux, une "réponse très importante" serait apportée dès jeudi.
Mardi, le gouvernement belge avait annoncé la création d'une structure de défaisance, "bad bank", appelée à reprendre ses actifs toxiques pour permettre aux autres activités de survivre.