L'euro fléchissait face au dollar mercredi, dans un marché tiraillé entre les inquiétudes persistantes sur la crise de la dette en zone euro, encore avivées par une dégradation de la note souveraine italienne, et l'espoir d'un plan de soutien aux banques européennes.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro valait 1,3296 dollar contre 1,3338 dollar mardi vers 21H00 GMT.
Il restait cependant bien au-dessus de son plus bas niveau depuis 9 mois enregistré mardi à 1,3146 dollar.
L'euro reculait également face à la monnaie japonaise à 102,24 yens contre 102,48 yens mardi soir.
Le dollar se stabilisait face à la devise japonaise à 76,86 yens contre 76,82 yens mardi soir.
Après son vif rebond de la veille, l'appétit pour la monnaie européenne était émoussé par "la nouvelle dégradation de l'Italie, qui reflète les risques du haut niveau d'endettement du pays", observait Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo - Mitsubishi.
A la suite de sa concurrente Standard and Poor's mi-septembre, l'agence de notation financière Moody's a abaissé mardi soir de trois crans la note des obligations d'Etat italiennes.
Cette décision ravivait les craintes d'une contagion de la crise grecque aux autres Etats fragiles de la zone euro, alors que la perspective d'un défaut de paiement de la Grèce, en proie mercredi à de violentes manifestations contre les mesures d'austérité, continuait de préoccuper les investisseurs.
Le marché trouvait cependant un peu de réconfort dans la possible mise en place d'un plan de renforcement des banques européennes, fragilisées par leur exposition aux dettes souveraines - une perspective évoquée par le commissaire européen Olli Rehn.
La chancelière allemande Angela Merkel a également appelé mercredi l'Europe à accélérer la manoeuvre pour recapitaliser les banques qui en ont besoin.
Ces déclarations contribuaient mercredi à alimenter un vigoureux rebond des places boursières, échaudées la veille par les déboires de la banque franco-belge Dexia.
L'euro peinait cependant à en profiter: "Une recapitalisation des banques n'est pas une panacée", un soutien public massif aux banques "pouvant enfoncer encore davantage dans le rouge les finances publiques des Etats", avertissait Kathleen Brooks, analyste de la société britannique Forex.com.
Faute de détails concrets, "l'enthousiasme du marché pourrait retomber très vite", estimait-elle.
La prudence était par ailleurs de mise parmi les investisseurs à la veille de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), bien que la majorité des analystes s'attendent à un statu quo de l'institution.
Enfin, les opérateurs digéraient les chiffres du cabinet ADP faisant état d'une accélération des embauches dans le secteur privé aux Etats-Unis en septembre: "le marché du travail ne se détériore pas, mais reste très affaibli", commentaient les experts de Capital Economics.
Vers 16H00 GMT, le franc suisse creusait ses pertes face à l'euro à 1,2295 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9246 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique se stabilisait face à l'euro à 86,26 pence pour un euro, et accentuait son repli face au dollar à 1,5419 dollar, après une révision en nette baisse de la croissance britannique au deuxième trimestre.
L'once d'or a terminé à 1.617 dollars au fixing du soir, contre 1.638 dollars mardi.
La monnaie chinoise a fini à 6,3610 yuans pour un dollar, contre 6,3640 yuans mardi.
Cours de mercredi Cours de mardi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3296 1,3338 EUR/JPY 102,24 102,48 EUR/CHF 1,2295 1,2221 EUR/GBP 0,8626 0,8616 USD/JPY 76,86 76,82 USD/CHF 0,9246 0,9162 GBP/USD 1,5419 1,5476