Les Bourses européennes poursuivent leur chute à la mi-séance. A Paris comme à Francfort, ce sont les valeurs bancaires qui tirent les indices vers le fond. Aujourd'hui, les investisseurs réagissent au démantèlement probable de Dexia. Plus globalement, la perspective d'un défaut de la Grèce ravive le scénario d'une crise bancaire en Europe. Dans cet ENVIRONNEMENT très dégradé, les investisseurs redoutent de plus en plus le retour de la récession en Europe, voire aux Etats-Unis. A 12h25, le CAC 40 cède 2,11% à 2865,02 points tandis que l'Eurotop 100 perd 2,17% à 1865,35 points.
A Francfort, Deutsche Bank plonge de 6,47%à 24,08 euros aujourd'hui après l'annonce de l'abandon de ses objectifs 2011. Le groupe bancaire allemand, qui visait un bénéfice imposable de 10 milliards d'euros sur l'exercice en cours, estime désormais que ce chiffre n'est plus atteignable. Deutsche Bank anticipe toutefois un bénéfice au troisième trimestre et un niveau de résultat « consistant » sur l'ensemble de l'année.
A Bruxelles, c'est qui Dexia s'effondre de 22,15% à 1,012 euro après une réunion de son conseil d'administration. Dans le courant de la matinée, la baisse a atteint plus de 37%, le titre atteignant alors un plus bas historique de 0,81 euro. Le groupe prévoit de nouvelles cessions et alliances visant à résoudre ses problèmes structurels. La banque franco-belge a évoqué l'ouverture de « nouvelles perspectives de développement ».
Contre la tendance, Groupe Gorgé bondit de 9,95% à 6,74 euros après la signature de la plus importante commande jamais enregistrée par le groupe dans le Nucléaire. Ce contrat de 30 millions d'euros (soit un an de chiffre d'affaires du pôle Protection en Milieux Nucléaires) implique la fourniture de la totalité des portes spéciales des EPR chinois Taishan 1 & 2.
Les chiffres macroéconomiques
En août 2011 par rapport à juillet 2011, l'indice des prix à la production industrielle a diminué de 0,1% dans la zone euro et de 0,2% dans l'UE27. En juillet, les prix avaient augmenté respectivement de 0,5% et 0,4%. En août 2011 comparé à août 2010, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 5,9% dans la zone euro et de 6,7% dans l'UE27.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'audition du président de la Fed par le Congrès sur les perspectives économiques à 16h. Les commandes aux entreprises en août seront également publiées à 16h.
A 12h25, l'euro cote 1,3203 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.