La Bourse de Paris remontait un peu la pente lundi après-midi et ne perdait plus que 1,54% à la faveur de deux indicateurs américains meilleurs que prévu, qui ont quelque peu compensé les inquiétudes toujours vives sur la Grèce.
A 16H10 (14H10 GMT), le CAC 40 lâchait 45,87 points à 2.936,09 points, dans un volume d'échanges de 1,569 milliard d'euros.
Le marché parisien limitait la casse après avoir perdu plus de 3% dans la matinée, grâce à deux indicateurs américains qui ont réservé de bonnes surprises.
L'indice ISM manufacturier a connu une hausse inattendue à 51,6% en septembre (le consensus des analystes tablait sur 50,5%) et les dépenses de construction ont rebondi au mois d'août de 1,4% (contre -0,5% prévu).
Ces publications qui permettent d'atténuer les craintes quant à la croissance américaine sont intervenues alors même que les marchés doutent à nouveau de la capacité de la Grèce à tenir ses engagements budgétaires.
Le pays a jeté un froid dimanche soir en annonçant que son déficit public serait certes ramené à 8,5% de son produit intérieur brut en 2011, mais ce chiffre est bien au-delà de l'objectif initial de 7,4%.
Les ministres des Finances de l'Union monétaire, réunis au sein de l'Eurogroupe, se retrouvent à 17H00 (15H00 GMT) à Luxembourg, afin d'avancer sur la mise en oeuvre du second plan dette à la Grèce, même si aucune annonce majeure n'est attendue.
De son côté, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a estimé que les retombées des nouvelles mesures prises par Athènes pour satisfaire ses bailleurs de fonds devraient encore être évaluées, mais a salué "des décisions importantes".
Il a prôné également un renforcement de la puissance de feu du Fonds de secours financier de la zone euro (FESF) via un "effet de levier".
Hors zone euro, les investisseurs n'ont par ailleurs pas été surpris par le maintien par l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's de la note "AAA" du Royaume-Uni.
Principales victimes des craintes en zone euro, les valeurs bancaires accusaient toujours le coup, à l'image de BNP Paribas (-4,48% à 28,71 euros), Crédit Agricole (-3,58% à 5,04 euros) et Société Générale (-4,28% à 19,15 euros).
Dexia lâchait 9,19% à 1,31 euro, la banque étant sous la menace d'une dégradation par l'agence de notation Moody's Investors Service.
Enfin, à contre-courant du marché, Pernod Ricard prenait 1,82% à 59,90 euros. Standard & Poor's a relevé lundi d'un cran la note du groupe, la plaçant désormais dans la catégorie "investissement".