La réunion du conseil d'administration d'Air France-KLM, qui doit désigner le nouveau directeur général de la compagnie française, interviendra "d'ici mi-octobre" et non "ce soir", comme l'avait indiqué dans un premier temps le ministre des Transports, Thierry Mariani.
Un responsable du ministère a contacté l'AFP pour indiquer que le ministre avait "fait un lapsus" lors d'une intervention lundi sur France Inter, et qu'il souhaitait "rectifier ses propos".
"Le vote pour la désignation du successeur de Pierre-Henri Gourgeon, interviendra d'ici mi-octobre, et non ce soir comme indiqué par erreur par le ministre", a-t-on précisé de même source.
Interrogé sur l'éventuelle nomination d'Alexandre de Juniac, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, à la place de Pierre-Henri Gourgeon, le ministre a répondu: "je ne confirme rien".
Le ministre ne s'est pas non plus prononcé sur un éventuel soutien des trois administrateurs de l'Etat, qui détient 16% du capital de la holding franco-néerlandaise, à une candidature de M. de Juniac.
"Les administrateurs de l'Etat sont trois", a relevé le ministre, en sous-entendant qu'ils ne pouvaient à eux seuls emporter la décision.
Le quotidien économique La Tribune affirme lundi qu'après des semaines d'atermoiements un "consensus" se serait dégagé sur le choix de M. de Juniac pour remplacer M. Gourgeon "à partir du 1er janvier 2012".
Interrogé par l'AFP, un porte-parole d'Air France n'a pas souhaité faire de commentaire.
Cette annonce ne serait toutefois pas une surprise, car le nom de M. de Juniac, ancien directeur général adjoint du groupe de défense Thales, est le plus régulièrement cité même si d'autres noms circulent.
Bruno Matheu, actuellement directeur général délégué commercial d'Air France-KLM, est appelé à seconder Alexandre de Juniac, selon La Tribune.
L'idée, en effet, est que M. de Juniac succède à Pierre-Henri Gourgeon à la tête du holding Air France-KLM au plus tard en avril 2014 et que dans le même temps M. Matheu remplace Alexandre de Juniac à la direction d'Air France, la filiale opérationnelle française.
"Plus qu'un directeur général d'Air France, le profil recherché était quelqu'un pouvant diriger, dans un second temps, le holding, lequel devrait intégrer à terme Alitalia", selon La Tribune.