L'euro accentuait son recul vendredi, s'enfonçant sous le seuil de 1,35 dollar, dans un marché nerveux dominé à nouveau par les inquiétudes sur la crise des dettes souveraines en zone euro et les incertitudes persistantes sur la situation de la Grèce.
Vers 13H30 GMT (15H30 à Paris), l'euro valait 1,3442 dollar contre 1,3586 la veille vers 21H00 GMT.
L'euro chutait également face à la monnaie japonaise à 103,15 yens contre 104,33 yens jeudi soir.
Le dollar restait stable face à la monnaie japonaise à 76,75 yens contre à 76,79 yens jeudi soir.
L'euro repartait en nette baisse, plombé par la préoccupation toujours vive des investisseurs sur la situation en Grèce et une possible déstabilisation du système bancaire européen.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble n'a pas contribué à apaiser les investisseurs, en évoquant devant le Bundesrat la possibilité d'"une crise du secteur financier et bancaire, avec un grand danger de contagion".
Alors que les places boursières replongent, "les investisseurs préfèrent de se désengager des actifs risqués, et donc de l'euro, avant le week-end, car les dangers potentiels restent nombreux", relevait Kathleen Brooks, analyste de Forex.com.
Afin d'examiner de nouvelles mesures d'austérité, le Premier ministre Georges Papandréou a ainsi convoqué un conseil des ministres extraordinaire de son gouvernement dimanche, à la veille d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Luxembourg.
"N'importe quoi peut arriver pendant ce genre de week-end, tout recul ou indécision du gouvernement grec provoquera de nouveaux accès de volatilité des marchés", relevait Mme Brooks.
La mission de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et FMI), qui a fait son retour jeudi à Athènes, a insisté vendredi sur la nécessité de déréglementer les transports dans le pays.
"Le conseil des ministres européens lundi est aussi cerné de dangers: les investisseurs scruteront s'ils se mettent d'accord ou non sur le principe d'un nouveau renforcement du Fonds de secours (FESF) aux pays en difficulté, qui focalisera l'attention du marché à moyen-terme", ajoutait Kathleen Brooks.
Le précédent élargissement de ce fonds, décidé le 21 juillet, a été approuvé jeudi à une large majorité par le Parlement allemand, ce qui avait soutenu brièvement l'euro. Malte, les Pays-Bas et la Slovaquie doivent quant à eux se prononcer courant octobre.
"Mais l'approbation des 17 Etats de la zone est déjà intégrée par le marché. Le problème, c'est que les décisions du 21 juillet sont devenues obsolètes, dépassées par une crise qui n'a fait qu'empirer depuis", soulignait Stephen Gallo, analyste chez Schneider FX.
Les cambistes digéraient par ailleurs une nette accélération de l'inflation en zone euro, qui a bondi à 3% en septembre, mais "cela ne devrait par empêcher la Banque centrale européenne d'abaisser son taux d'intérêt" d'ici à la fin de l'année en raison d'un environnement économique de plus en plus dégradé, a estimé Ben May, analyste de Capital Economics.
Vers 13H30 GMT, le franc suisse grimpait face à l'euro à 1,2136 franc suisse pour un euro, mais baissait face au billet vert à 0,9034 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique montait face à l'euro à 86,35 pence pour un euro, et creusait ses pertes face au dollar à 1,5558 dollar.
L'once d'or a fini à 1.629 dollars au fixing du matin, contre 1.613 dollars jeudi soir.
La monnaie chinoise a terminé à 6,3812 yuans pour un dollar, contre 6,3974 yuans jeudi.
Cours de vendredi Cours de jeudi 13H30 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3442 1,3586 EUR/JPY 103,15 104,33 EUR/CHF 1,2136 1,2195 EUR/GBP 0,8635 0,8697 USD/JPY 76,75 76,79 USD/CHF 0,9034 0,8977 GBP/USD 1,5558 1,5618