Les marchés européens replient nettement en cette dernière séance du troisième trimestre. Il s'agit de l'un des pires trimestres de l'indice CAC 40 depuis sa création, celui-ci ayant perdu un quart de sa valeur sur cette période. L'heure est aux dégagements après la hausse de ces derniers jours alimentée par des espoirs de résolution de la crise en Europe. Une nouvelle fois les valeurs bancaires figurent parmi les plus fortes baisses. Vers 12h30, l'indice CAC 40 perd 2,37% à 2955,87 points et le FTSE Eurotop 100, 1,83% à 1908,90 points.
Soitec rebondit de 0,17% à 4,05 euros et figure parmi les rares valeurs à échapper à la baisse du marché parisien. Le fabricant de semi-conducteurs à haute performance a confirmé ce matin son objectif pour le premier semestre après les récents avertissements qui ont secoué le secteur des semi-conducteurs. Le dernier en date le touchait au premier chef, puisqu'il s'agissait de celui d'Advanced Micro Devices (AMD), son principal. Cet avertissement sur ses ventes du troisième trimestre en raison de problèmes sur sa chaîne de production a provoqué un recul de 3,78% de l'action Soitec, jeudi.
Kaufman & Broad progresse lui de 7,5% à 13,76 euros. Les investisseurs réagissent à la hausse des résultats à neuf mois et au relèvement des objectifs annuels du constructeur de logements. Kaufman & Broad a publié un résultat net part du groupe de 27,8 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, contre 4,7 millions sur la même période en 2010. Le résultat opérationnel courant est ressorti à 50,6 millions d'euros, en hausse de 50,7%.
Pour sa part, Bénéteau cède 0,28% à 10,6 euros aujourd'hui, échappant à la baisse du marché parisien. Le constructeur de bateaux de plaisance a publié un chiffre d'affaires de 921,5 millions d'euros au titre de son exercice 2010-2011, en hausse de 18,3%. Le chiffre d'affaires de l'activité bateaux s'élève à 694,4 millions d'euros, en hausse de 21,1% par rapport à l'exercice précédent.
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses de consommation des ménages en biens ont augmenté de 0,2% en août en France, après avoir reculé de 0,2 % en juillet. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une stabilité en juillet et une progression de 0,3% en août. « La légère baisse de juillet s'explique principalement par un recul des achats d'automobiles et de biens d'équipement du logement. La reprise de la consommation en automobiles et la progression des dépenses d'énergie contribuent à la légère hausse de la consommation en août », a expliqué l'Insee.
Selon une estimation rapide, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 3% en septembre 2011, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. En août, le taux était de 2,5%.
Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières est resté stable à 10% en zone euro en août 2011 par rapport à juillet. Il était de 10,2% en août 2010.
Aux Etats-Unis, les revenus et la consommation des ménages en août seront publiés à 14h30, l'indice des directeurs des achats de la Région de Chicago pour le mois de septembre à 15h45 et l'indice de confiance de l'Université du Michigan pour le mois de septembre à 15h55.
A la mi-séance, l'euro cote 1,35161 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.