La Bourse de Paris oscillait autour de l'équilibre (-0,06%) jeudi matin, se montrant hésitante avant le vote dans la journée du Parlement allemand sur l'élargissement du Fonds de secours européen (FESF), censé venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté.
A 09H39 (07H39 GMT), le CAC 40 perdait 1,82 point à 2.993,80 points, après une brève incursion dans le vert. Il avait cédé 0,92% mercredi, marquant une pause après trois séances de hausse.
"Nous suivrons avec la plus grande attention aujourdhui le vote du Bundestag qui (...) est primordial pour évaluer le soutien dont dispose Angela Merkel au sein de sa majorité et donc de ses marges de manoeuvre pour négocier avec ses partenaires européens", soulignent les analystes du Crédit Mutuel-CIC.
Le Parlement allemand doit se prononcer jeudi sur l'élargissement du FESF. Ce vote sera particulièrement surveillé tant les marchés craignent les écueils dans le processus d'adoption du second plan de sauvetage de la Grèce.
Mercredi, la Finlande a adopté le renforcement du FESF mais la Slovaquie a annoncé qu'elle se prononcerait le 25 octobre, soit plus tard que ce qui était initialement attendu.
En Grèce, le retour de la troïka (Fonds monétaire international, Union européenne et Banque centrale européenne) des créanciers doit avoir lieu jeudi. Elle avait subitement quitté le pays début septembre, mécontente du manque de progrès du gouvernement dans les efforts promis.
Ce retour ouvre la voie au versement à la Grèce d'une nouvelle tranche d'aide de 8 milliards d'euros, dont le pays a besoin pour éviter un défaut de paiement.
Dans ce contexte, auquel s'ajoute la prolongation de l'interdiction des ventes à découvert de valeurs financières jusqu'au 11 novembre par l'Autorité des marchés financiers, les banques progressaient: BNP Paribas gagnait 1,96% (30,24 euros), Crédit Agricole 0,60% (5,21 euros) et Société Générale 0,20% (19,96 euros).
Technicolor (+4,42% à 2,18 euros) bondissait après avoir annoncé la vente de sa participation dans Content Guard, une entreprise américaine spécialisée dans le développement et la concession de licences de solutions de gestion numérique des droits (DRM), pour 24,4 millions de dollars.
A l'inverse, EDF (-0,87% à 21,64 euros) reculait après avoir passé une commande de générateurs de vapeur pour réacteurs nucléaires d'un montant supérieur à 1,5 milliard d'euros, dont 1,1 milliard à Areva qui en profitait (+2,12% à 22,85 euros).