La Bourse de Paris maintenait sa progression jeudi à la mi-journée (+0,89%), rassurée par l'adoption par le Parlement allemand du renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), destiné à venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté.
A 12H30 (10H30 GMT), le CAC 40 gagnait 26,64 points à 3.022,26 points. Il avait cédé 0,92% mercredi, marquant une pause après trois séances de hausse.
"Le vote positif était anticipé. Maintenant, on attend le détail du vote pour savoir si Merkel a été bien soutenue par sa coalition, ce qui rassurerait les marchés", a expliqué un vendeur d'actions parisien.
Lors du scrutin, 523 députés au sein de l'assemblée qui compte 620 membres ont voté "oui". Son issue ne faisait pas de doute, deux des trois partis d'opposition, les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts, ayant promis leurs voix mais il faudra attendre l'après-midi pour avoir le détail des votes.
Mercredi, la Finlande avait à son tour adopté le renforcement du FESF. Les pays de la zone euro espèrent en avoir fini avec ce processus à la mi-octobre pour rassurer les marchés mais la date du vote en Slovaquie reste incertaine.
Le Parlement slovaque l'a programmé le 25 octobre, alors que le Premier ministre insiste pour qu'il ait lieu avant le 17 octobre.
Les espoirs concernant un éventuel nouveau renforcement du FESF ont également été ravivés jeudi par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.
Interrogé sur les spéculations qui se multiplient sur une démultiplication de ce fonds, pour augmenter significativement sa capacité de prêt, le ministre a déclaré devant les députés allemands du Bundestag: "les règles (du FESF) ne sont pas encore définitivement fixées", et quand elles le seront, "le Bundestag devra se prononcer dessus". Ce faisant, il a semblé ouvrir la voie à de futures modifications.
En Grèce, le retour de la troïka des créanciers doit avoir lieu jeudi. Elle avait subitement quitté le pays début septembre, mécontente du manque de progrès du gouvernement dans les efforts promis.
Ce retour ouvre la voie au versement à la Grèce d'une nouvelle tranche d'aide de 8 milliards d'euros, dont le pays a besoin pour éviter un défaut de paiement. Il devrait être décidé le 13 octobre, lors d'une réunion prévue des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe), a déclaré M. Schäuble.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou voudrait d'ailleurs rencontrer le président français Nicolas Sarkozy à Paris vendredi pour évoquer le plan de sortie de crise, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier à Athènes. Il avait déjà rencontré la chancelière allemande Angela Merkel mardi.
Toujours en zone euro, le chômage a nettement reculé en septembre en Allemagne, le taux brut s'établissant à 6,6% contre 7% en août, soit un nouveau plus bas depuis la réunification du pays.
En données corrigées des variations saisonnières, celles que les économistes suivent de plus près, le nombre de chômeurs a reculé de 26.000. Le consensus d'analystes réunis par l'agence Dow Jones Newswires attendait 10.000 chômeurs de moins.
Dans ce contexte, auquel s'ajoute la prolongation de l'interdiction des ventes à découvert de valeurs financières jusqu'au 11 novembre par l'Autorité des marchés financiers, les banques progressaient : BNP Paribas gagnait 6,27% (31,51 euros), Crédit Agricole 4,87% (5,43 euros) et Société Générale 4,29% (20,78 euros).