La région Ile-de-France a lancé jeudi la révision de son schéma directeur (Sdrif) pour l'adapter à la loi sur le Grand Paris qui prévoit notamment un nouveau métro automatique sur 200 km autour de la capitale.
Le Sdrif est un document-cadre pour laménagement et le développement de la région d'ici 2030. Cette mise en révision a fait l'objet d'une simple communication à l'Assemblée régionale, sans vote.
Le Sdrif avait été adopté le 25 septembre 2008 par le conseil régional. Mais sa modification a été rendue nécessaire, a estimé le Conseil d'Etat, parce que "les dispositions de la loi du 3 juin 2010 sur le Grand Paris affectaient de manière importante le projet et ses grandes orientations".
Cette révision doit intégrer le réseau de transport, la création de 70.000 logements par an, et non de 60.000 comme initialement prévu, et prendre en compte le contenu des contrats de développement territorial (CDT, outil de mise en oeuvre du Grand Paris).
Elle est effectuée en concertation avec les élus des départements, des communes, les chambres de commerce, le conseil économique, social et environnemental régional et les professionnels de l'aménagement, a-t-on souligné à la région.
Le document révisé sera voté en juillet 2012 et fera l'objet d'une enquête publique dans la foulée. Cette nouvelle version du Sdrif doit être approuvée par le gouvernement et validée par le Conseil d'Etat avant le 31 décembre 2013.
Ce n'est qu'à cette date que ce seul document s'appliquera. En effet, actuellement, le Sdrif de 2008 peut s'appliquer, mais comme le Conseil d'Etat ne l'a pas validé, cela permet au Sdrif de 1994 d'être juridiquement toujours en vigueur.
Usant de cette bizarrerie juridique, certains maires se réfèrent au Sdrif de 1994 et continuent à construire en étalement urbain avant que le futur Sdrif ne les en empêche avec ses objectifs de préservation d'espaces agricoles et de densification des villes.
Le réseau de transport public du Grand Paris prévoit de développer à l'horizon 2025 quelque 200 km de métro et 70 nouvelles gares pour créer des liaisons de banlieue à banlieue sans passer par la capitale. Ce réseau transportera 2 millions de personnes par jour.