L'euro continuait de progresser mercredi, se maintenant au-dessus de 1,36 dollar dans un marché volatil, alors que les investisseurs restaient tiraillés entre l'espoir d'une éclaircie pour la Grèce et les divisions persistantes entre les responsables européens.
Vers 13H15 GMT (15H15 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,3621 dollar contre 1,3590 dollar mardi à 21H00 GMT. Il est monté brièvement jusqu'à 1.3690 dollar vers 10H30 GMT avant de limiter nettement ses gains.
L'euro baissait en revanche face au yen, à 104,14 yens contre 104,43 yens mardi soir.
Le dollar reculait face à la monnaie japonaise à 76,47 yens contre 76,84 yens mardi soir.
Le vif optimisme de la veille s'est quelque peu effrité alors qu'un article du Financial Times daté de mercredi faisait état de divisions chez les partenaires européens sur les termes d'un second plan de soutien financier à la Grèce, certains Etats exigeant une participation des créanciers privés.
"Cela entame évidemment la confiance des investisseurs, dont les espoirs reposent sur la spéculation de mesures fortes. Cela reflète la précarité de l'embellie (de l'euro) en début de semaine", commentait Lee Hardman, analyste de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
Les chefs de mission des bailleurs de fonds de la Grèce (FMI, Commission européenne, BCE) vont faire leur retour à Athènes jeudi afin de décider du versement ou non de la dernière tranche du prêt international déjà accordé au pays: un signe positif pour les marchés, suspendus aux développements de la situation grecque.
"On va très vite réaliser si l'impression d'une éclaircie pour la zone euro est justifiée ou au contraire prématurée. L'euro évolue en terrain miné", soulignait Jane Foley, analyste de Rabobank.
"Il y a encore de nombreux points de discussions" sur le renforcement du Fonds de secours européen aux pays en difficulté (FESF), "et il y a clairement un total manque de consensus sur les perspectives de rapprochement budgétaire" au sein de la zone euro, poursuivait-elle.
Le commissaire européen Olli Rehn avait avancé lundi l'idée d'une augmentation massive du FESF, une idée bien accueillie sur les marchés, mais bien plus froidement par les dirigeants des pays européens, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble qualifiant même l'hypothèse de "stupide".
Les opérateurs restaient d'autant plus circonspects que le précédent élargissement du Fonds de secours, décidé le 21 juillet et censé éviter la faillite de la Grèce, n'a pas encore été approuvé par tous les Etats.
Le Parlement finlandais a voté ce renforcement mercredi, et le Bundestag allemand doit se prononcer jeudi - un vote très surveillé par les investisseurs. La Slovaquie a indiqué pour sa part mercredi qu'elle ne procéderait à un vote sur la question que le 25 octobre.
"En attendant, le manque de détails et les contradictions de la part des dirigeants européens ruinent totalement l'effet d'annonces de ces projets, et l'excitation des marchés s'estompe face au manque de clarification", estimait Adrian Schmidt, de Lloyds Bank Corporate Markets.
Vers 13H15 GMT, le franc suisse baissait face à l'euro à 1,2211 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,8965 pour un franc suisse.
La livre britannique reculait face à l'euro à 87,07 pence pour un euro, mais remontait face au dollar à 1,5644 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.655 dollars au fixing du matin, contre 1.659 dollars mardi soir.
La monnaie chinoise a fini à 6,3940 yuans pour un dollar, contre 6,3985 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi 13H15 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3621 1,3590 EUR/JPY 104,14 104,43 EUR/CHF 1,2211 1,2181 EUR/GBP 0,8707 0,8690 USD/JPY 76,47 76,84 USD/CHF 0,8965 0,8957 GBP/USD 1,5644 1,5634