L'euro progressait légèrement mercredi, se maintenant au-dessus de 1,36 dollar, alors que les marchés, dominés par la prudence, attendaient toujours des avancées concrètes de la part des dirigeants européens pour mettre fin à la crise de la dette.
Vers 09H15 GMT (11H15 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,3610 dollar contre 1,3590 dollar mardi à 21H00 GMT. Il était tombé lundi jusqu'à 1,3363 dollar, son plus bas niveau depuis la mi-janvier, avant de se ressaisir.
L'euro baissait en revanche face au yen à 104,09 yens contre 104,43 yens mardi soir.
Le dollar reculait face à la monnaie japonaise à 76,47 yens contre 76,84 yens mardi soir.
Le vif optimisme de la veille s'effritait quelque peu alors qu'un article du Financial Times daté de mercredi faisait état de divisions chez les partenaires européens sur les termes d'un second plan de soutien financier à la Grèce.
"Cela entame évidemment la confiance des investisseurs, dont les espoirs reposaient sur la spéculation de mesures fortes... cela montre la précarité de l'embellie (de l'euro) en début de semaine", commentait Lee Hardman, analyste de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
Le Financial Times a rapporté que le second renflouement de 109 milliards d'euros à destination de la Grèce était mis à mal, certains pays de la zone euro insistant pour que des créanciers privés prennent des engagements sur les obligations grecques.
Les chefs de mission des bailleurs de fonds de la Grèce (FMI, Commission européenne, BCE) vont faire leur retour à Athènes mercredi ou jeudi afin de décider du versement ou non de la dernière tranche du prêt international déjà accordé au pays.
"On va très vite réaliser si l'impression d'un éclaircissement de la situation en zone euro est justifiée ou au contraire prématurée. L'euro évolue en terrain miné", soulignait Jane Foley, analyste de Rabobank.
"Il y a encore de nombreux points de discussions" sur le renforcement du Fonds de secours européen aux pays en difficulté (FESF), "et il y a clairement un total manque de consensus sur les perspectives de rapprochement budgétaire" au sein de la zone euro, poursuivait-elle.
Le commissaire européen Olli Rehn avait avancé lundi l'idée d'une augmentation massive du FESF, une idée bien accueillie sur les marchés, mais bien plus froidement par les dirigeants des pays européens.
Mardi, la ministre espagnole de l'Economie Elena Salgado a ainsi déclaré qu'un relèvement à deux mille milliards d'euros des capacités du Fonds "n'était pas sur la table". Son homologue allemand des Finances Wolfgang Schäuble a qualifié l'hypothèse d'"idée stupide".
De son côté, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s'est prononcé mercredi en faveur de la création d'euro-obligations, qui seraient selon lui "avantageuses" à terme pour l'ensemble de la zone euro ; l'idée a cependant été jusqu'à présent vigoureusement écartée par l'Allemagne.
"Le manque de détails et les contradictions de la part des dirigeants européens ruinent totalement l'effet d'annonces de ces projets, et l'excitation des marchés s'estompe face au manque de clarification", estimait Adrian Schmidt, de Lloyds Bank Corporate Markets.
Vers 09H15 GMT, le franc suisse baissait face à l'euro à 1,2216 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,8975 pour un franc suisse.
La livre britannique reculait face à l'euro à 87,05 pence pour un euro, et se stabilisait face au dollar à 1,5632 dollar.
L'once d'or valait 1.655 dollars, contre 1.659 dollars mardi soir.
Cours de mercredi Cours de mardi 09H15 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3610 1,3590 EUR/JPY 104,09
104,43
EUR/CHF 1,2216 1,2181 EUR/GBP 0,8705
0,8690
USD/JPY 76,47 76,84 USD/CHF 0,8975 0,8957 GBP/USD 1,5637 1,5634