L'euro continuait de progresser mercredi, s'installant au-dessus de 1,36 dollar dans un marché volatil, alors que les investisseurs restaient tiraillés entre l'espoir d'une éclaircie pour la Grèce et les divisions persistantes entre les responsables européens.
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,3632 dollar contre 1,3590 dollar mardi à 21H00 GMT. Il est monté brièvement jusqu'à 1.3690 dollar vers 10H30 GMT avant de limiter nettement ses gains.
L'euro restait en revanche en baisse face au yen, à 104,31 yens contre 104,43 yens mardi soir.
Le dollar reculait face à la monnaie japonaise, à 76,53 yens contre 76,84 yens mardi.
"La monnaie européenne n'a pas passé une si mauvaise journée, l'optimisme des opérateurs a notamment été entretenu par le vote finlandais (sur le Fonds de secours européen) et une inflation plus élevée que prévu en Allemagne - ce qui diminue les changes d'une nouvelle baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE)", soulignait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Le parlement finlandais a adopté mercredi le renforcement, décidé le 21 juillet, du Fonds européen de stabilité financière (FESF), destiné à venir en aide aux pays en difficulté financière.
Par ailleurs, les chefs de mission de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), qui avaient subitement quitté la Grèce début septembre, y feront jeudi leur retour, ce qui ouvrira la voie au versement de la seconde tranche du plan d'aide déjà accordé au pays.
Alors que les opérateurs scrutent les développements en Grèce, "on va très vite réaliser si l'impression d'un éclaircissement de la situation dans la zone euro est justifiée ou au contraire prématurée. L'euro évolue en terrain miné", soulignait Jane Foley, analyste de Rabobank.
De fait, d'autres informations sont venues contrebalancer ces avancées, minant le vif optimisme de la veille.
Le quotidien Financial Times a ainsi fait état de divisions chez les partenaires européens sur les termes d'un second plan de soutien financier à la Grèce, certains Etats exigeant une participation des créanciers privés.
"Cela entame évidemment la confiance des investisseurs, dont les espoirs reposent sur la spéculation de mesures fortes. Cela reflète la précarité de l'embellie (de l'euro) en début de semaine", commentait Lee Hardman, analyste de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
Alors que, après la Finlande, le Bundestag allemand doit se prononcer jeudi sur l'élargissement du FESF -- un vote très surveillé par les investisseurs --, la Slovaquie a quant à elle indiqué qu'elle n'examinerait le projet que le 25 octobre, soit bien plus tard qu'initialement prévu.
L'idée d'un nouvel élargissement massif du Fonds, évoquée lundi par le commissaire européen Olli Rehn, avait stimulé l'enthousiasme des marchés en début de semaine, mais avait été reçue froidement par plusieurs dirigeants européens, le ministre allemand des Finances qualifiant cette hypothèse de "stupide".
Vers 16H15 GMT, le franc suisse baissait face à l'euro à 1,2202 franc suisse pour un euro, et se stabilisait face au billet vert à 0,8954 pour un franc suisse.
La livre britannique reculait face à l'euro à 87,08 pence pour un euro, mais remontait face au dollar à 1,5647 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.643 dollars au fixing du soir, contre 1.659 dollars mardi.
La monnaie chinoise a fini à 6,3940 yuans pour un dollar, contre 6,3985 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi 16H15 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3632 1,3590 EUR/JPY 104,31 104,43 EUR/CHF 1,2202 1,2181 EUR/GBP 0,8708 0,8690 USD/JPY 76,53 76,84 USD/CHF 0,8954 0,8957 GBP/USD 1,5647 1,5634