La Bourse de Paris devrait ouvrir en nette hausse mardi, grâce au dynamisme de Wall Street la veille, et poursuivre sur sa lancée des deux derniers jours, sur des espoirs de mesures politiques pour faire face à la crise de la dette en zone euro.
Le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 1,96% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance.
Lundi, l'indice vedette parisien a gagné 1,75% à 2.859,34 points, après avoir déjà engrangé 1,02% vendredi.
Les marchés européens ont misé sur une intervention politique pour régler la crise en zone euro, soit par un renforcement du Fonds de secours de la zone euro (FESF), soit par une action de la Banque centrale européenne (BCE).
Wall Street a également bondi lundi. Le Dow Jones a pris 2,53% et Nasdaq 1,35%, suite à des informations de presse qui ont évoqué un plan en zone euro.
Selon la chaîne financière CNBC, ce plan prévoit la création d'une banque dotée du pouvoir de racheter des titres de dette.
"Les opérateurs sont devenus subitement davantage confiants dans la capacité des responsables européens à se mettre d'accord pour contenir avec succès la crise de la dette", estime Chris Weston, analyste chez IG Markets.
Selon lui, la hausse du marché peut perdurer à condition que les investisseurs gardent leur calme et que, dans le même temps, ils ne soient pas déçus par les dirigeants politiques.
La zone euro est toujours divisée quant aux réponses à apporter à la crise de la dette, alors que les discussions sur le versement d'un nouveau prêt international à la Grèce traînent en longueur.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou rencontrera d'ailleurs la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin dans la journée.
Alors que le porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a évoqué la veille un renflouement du FESF, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a adressé par la suite une fin de non-recevoir.
Les problèmes de dette européens mobilisent bien au-delà du continent puisque le secrétaire américain au Trésor Tim Geithner a déclaré lundi soir que le monde entier a fait passer le message aux dirigeants européens qu'il était de leur responsabilité d'endiguer la crise de la dette.
De son côté, le gouvernement japonais est prêt à acheter davantage d'obligations du fonds de secours européen si les autorités de la zone euro instaurent un mécanisme susceptible d'apaiser les marchés.
Dans l'agenda du jour, les investisseurs surveilleront principalement aux Etats-Unis les prix des logements (S&P/Case-Shiller) pour juillet (15H00) et la confiance des consommateurs (Conference Board) pour septembre (16H00), tandis que des emprunts sur les marchés sont prévus par l'Espagne et l'Italie.
VALEURS A SUIVRE
BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE et SOCIETE GENERALE: ces valeurs ont bondi la veille sur des rumeurs de recapitalisation.
TOTAL a réduit le nombre de banques dans lesquelles il dépose des fonds par crainte d'une crise du crédit en zone euro, mais reste confiant dans les établissements français, a déclaré son directeur financier à l'agence Dow Jones et au Wall Street Journal.
DEXIA: la commune de Rosny-sur-Seine (Yvelines), qui a contracté des emprunts toxiques, a déposé une plainte avec constitution de partie civile devant le tribunal de grande instance de Versailles contre Dexia Crédit local.
FONCIERE DES REGIONS a vu la recommandation sur son titre relevée à "acheter", contre "conserver" auparavant, par ING, selon des sources de marché.
IPSEN a acquis auprès du groupe pharmaceutique norvégien Photocure les droits de commercialisation de l'Hexvix, son produit phare pour le diagnostic du cancer de la vessie.
THALES envisage de céder sa division "Business Solutions", spécialisée dans l'intégration de systèmes informatiques, et Logica et GFI Informatique font figure de repreneurs potentiels, selon le journal Les Echos de mardi.
LE BELIER a vu son bénéfice net progresser au premier semestre et table sur une hausse de son activité sur l'année.