La Bourse de Paris était en légère baisse lundi dans les premiers échanges, prudente alors que s'ouvre une semaine cruciale pour la zone euro avec notamment le vote par le Parlement allemand sur l'élargissement du Fonds de soutien européen.
A 09H22 (07H22 GMT), le CAC 40 cédait 0,50%, abandonnant 14,09 points à 2.798,30 points.
"Assèchement du crédit, récession mondiale, crise des Etats souverains, les marchés intègrent des scénarios très noirs", commentent les analystes du courtier Aurel BGC
Les investisseurs sont particulièrement hésitants alors que s'ouvre une semaine cruciale avec le retour de la troïka des créanciers (Fonds monétaire international, Zone euro, ndlr) en Grèce et le vote prévu, jeudi, du Parlement allemand sur l'élargissement du Fonds de soutien européen. "Il n'y a pas de +plan B+", avertissent les analystes d'Aurel BGC.
La cacophonie entre les responsables politiques a perduré.
Ce week-end "si tout le monde était daccord sur lampleur de la menace, aucune réponse rapide nest ressortie", ont déploré les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Les Européens songent à doter le fonds de soutien européen FESF d'instruments supplémentaires, a déclaré le commissaire européen Olli Rehn, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt.
Une des possibilités pourrait être par exemple, des prêts garantis par le FESF aux investisseurs qui achèteraient de la dette des pays en difficulté.
Ce fonds de soutien, créé au printemps 2010 pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté, a déjà vu son enveloppe gonflée et ses attributions élargies en juillet dernier.
Ces dernières mesures, prises par les dirigeants européens, sont en train d'être approuvées par les pays de la zone euro et Berlin doit notamment se prononcer jeudi. La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite confiante d'obtenir le feu vert du Bundestag grâce aux voix de sa majorité (conservateurs/libéraux).
A Washington, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, s'est pour sa part dit ouvert à ce que le fonds de secours financier permanent de la zone euro (le MES) entre en vigueur plus tôt que prévu, c'est-à-dire avant mi-2013.
Le secteur bancaire, après avoir ouvert dans le rouge, était orienté à la hausse en ce début de séance. BNP Paribas prenait 3,67% à 26,29 euros, Crédit Agricole 1,97% à 4,52 euros et Société Générale 1,65% à 16,87 euros.
Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a estimé que les risques pour la stabilité du système financier de l'Union européenne avaient "considérablement augmenté.
En France, le gouvernement a évoqué mi-septembre avec les banques leur capitalisation, a déclaré à l'AFP une source proche du dossier, mais plusieurs sources, dont la ministre du Budget, ont démenti l'existence d'un plan gouvernemental pour les renflouer, comme l'affirmait dimanche le JDD.
Vu la fébrilité du secteur, l'interdiction des ventes à découvert des valeurs financières reste en vigueur, a indiqué le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Jean-Pierre Jouyet.
Dexia prenait 5,73% à 1,38 euros. La banque franco-belge, passée à deux doigts de la faillite en 2008 et qui supporte depuis de lourds actifs toxiques, pourrait accroître son programme de cession de 20 milliards d'euros, selon Les Echos.