La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi, les investisseurs effectuant une pause dans l'espoir que le week-end soit porteur de bonnes nouvelles en Europe: le Dow Jones a pris 0,35%, le Nasdaq 1,12%.
Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a gagné 37,65 points à 10.771,48 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 27,56 points à 2.483,23 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500, sur lequel les analystes basent leurs réflexions en raison de sa composition étoffée, a pris 0,61% (6,87 points) à 1.136,43 points.
"Cette séance ne veut surtout pas dire que les problèmes sont résolus", a insisté Gregori Volokhine, responsable du département actions chez Meeschaert New York.
"Hier c'était la séance de tous les dangers. Là on est en position d'attente. Les investisseurs se disent que le week-end pourrait toujours amener des nouvelles positives d'Europe", a-t-il ajouté.
"Les principaux indices ont renversé la baisse de ce matin en raison de spéculations à propos de la présentation pendant le week-end par les décideurs politiques d'un plan pour éviter une autre crise financière", a relevé Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
En particulier, les marchés osent croire que les pressions exercées ces derniers jours auprès des Européens par le président américain Barack Obama et son secrétaire au Trésor Timothy Geithner poussent la Banque centrale européenne et l'Union européenne à agir franchement pour parer au péril grec, a expliqué M. Volokhine, assez dubitatif.
"S'il ne s'est rien passé d'ici lundi, les marchés devraient repartir à la baisse", a estimé le courtier.
L'hypothèse d'un défaut de paiement contrôlé de la Grèce est de plus en plus admise à Wall Street. Et selon la presse grecque, le ministre des Finances Evangélos Vénizelos n'aurait pas exclu, jeudi devant les députés, que la dette grecque puisse subir une annulation de 50% de sa valeur. Ce scénario a toutefois été fortement démenti vendredi par Athènes.
Déçues par les mesures de relance annoncées mercredi par la banque centrale américaine, ainsi que par son pessimisme à l'égard de la santé de l'économie mondiale, les Bourses européennes et américaines ont dévissé lourdement mercredi et jeudi. Le ralentissement de l'activité manufacturière en Chine a ajouté au désarroi des investisseurs.
Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé de 1,808% contre 1,715% jeudi soir. Celui à 30 ans a fini à 2,871% contre 2,786% la veille.