La Bourse de Paris s'installait dans le rouge et le secteur bancaire repartait à la baisse vendredi à la mi-journée, les promesses du G20 n'ayant pas convaincu des investisseurs affolés par les risques qui pèsent sur l'économie mondiale et la crise des dettes en zone euro.
Après avoir ouvert en nette hausse, le marché a fluctué autour de l'équilibre avant de retomber franchement dans le rouge. A 12H07 (10H07 GMT), le CAC 40 reculait de 0,97% à 2.754,59 points dans un volume d'échanges peu étoffé de 839,76 millions d'euros.
Les grands argentiers des principaux pays de la planète, réunis depuis jeudi à Washington à l'occasion d'un sommet du G20, se sont engagés à préserver la stabilité et la liquidité du secteur bancaire, mais aucune mesure précise n'a été annoncée.
"Les ministres des Finances du G20 ont raté une occasion en or de rassurer les marchés", estime Manoj Ladwa, analyste chez ETX Capital.
"Les véritables décisions sont renvoyées au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui se tiendra à Cannes, les 3 et 4 novembre", déplorent pour leur part les analystes d'Aurel BGC.
Le secteur bancaire, orienté dans le vert à l'ouverture, perdait du terrain. Crédit Agricole reculait de 2,44% à 4,12 euros, Société Générale de 1,27% à 15,13 euros et BNP Paribas de 0,09% à 23,00 euros.
Les fonds monétaires américains ont réduit de 19% en août sur un mois leur exposition à la dette émise par les banques françaises, selon une note de Fitch Ratings, ce qui témoigne de réserves à l'égard de ces établissements de crédits.
Depuis fin mai, leur exposition a fondu de 34%.