Les marchés américains sont attendus en nette baisse, toujours groggy par les commentaires d'hier de la Fed sur les perspectives économiques. La Banque centrale a évoqué des « risques baissiers significatifs » pesant sur les perspectives. Les valeurs cycliques devraient continuer à faire l'objet des dégagements les plus sévères. Sur le plan des valeurs, le groupe de messagerie Fedex devrait être sanctionné après la révision à la baisse de ses objectifs. 30 minutes avant les premiers échanges, les futures sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 perdent 2,97% à 1121,50 points et 2,63% à 2186,50 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont nettement reculé mercredi après les déclarations pessimistes de la Réserve fédérale. La Fed a annoncé qu'elle allait acheter des emprunts du Trésor à échéance longue pour faire baisser les taux d'intérêt à long terme, mais elle a aussi évoqué des "risques baissiers significatifs" pesant sur les perspectives économiques, suscitant l'inquiétude des investisseurs. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont perdu respectivement 2,49% à 11 124,84 points et 2,01% à 2 538,19 points.
Les chiffres macroéconomiques
423 000 inscriptions hebdomadaires au chômage ont été enregistrées au cours de la semaine du 17 septembre, à comparer avec un consensus Reuters de 420 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé de 428 000 à 432 000.
L'indice des indicateurs avancés pour août sera publié à 16 heures.
Les valeurs à suivre
FEDEX
FedEx a publié un bénéfice au premier trimestre de son année fiscale décalée en hausse de 22% à 464 millions de dollars, ou 1,46 dollar par action. Le groupe américain de messagerie a réalisé un chiffre d'affaires en progression de 11% à 10,52 milliards. Les analystes visaient un BPA de 1,46 dollar pour un chiffre d'affaires de 10,32 milliards. Mais, pénalisé par le ralentissement économique mondial le groupe a revu à la baisse ses prévisions annuelles. Il vise désormais un BPA annuel compris entre 6,25 et 6,75 dollars contre 6,35/6,85 dollars auparavant. Le consensus était de 6,39 dollars.
HONEYWELL
Le conglomérat Honeywell a réaffirmé ses objectifs 2011. Il vise un bénéfice par action pro forma de 3,85 à 4 dollars, en hausse de 28% à 33%, pour un chiffre d'affaires de 36,1 à 36,7 milliards de dollars, en hausse de 12% à 14%. Au troisième trimestre, le groupe américain vise un bénéfice par action dans le haut de la fourchette de 96 cents à 1,01 dollar. Le chiffre d'affaires est attendu entre 9,1 et 9,4 milliards de dollars, en augmentation de 12% à 15%. La croissance organique devrait atteindre entre 7% et 9%.
RED HAT
Le distributeur de solutions Open Source (logiciels libres) Red Hat a présenté des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, clos fin août. Sur cette période, le bénéfice net s'est élevé à 40 millions de dollars, ou 20 cents par action, à comparer avec 23,7 millions de dollars, soit 12 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 29 cents, soit 4 cents de mieux que le consensus Factset. Le chiffre d'affaires a bondi de 28% à 281 millions de dollars, surpassant également le consensus de 271 millions de dollars.
UNITED TECHNOLOGIES
United Technologies a annoncé le rachat de l'équipementier aéronautique Goodrich pour 16,5 milliards de dollars en cash afin de bénéficier du rebond du marché de l'aviation. Goodrich figure en effet parmi les premiers fournisseurs américains de systèmes et de services aux secteurs aéronautique, militaire et de la défense nationale. Il s'agit de la plus grosse opération du conglomérat américain en 10 ans. Selon les termes de l'offre, United Technologies va proposer 127,5 dollars par action Goodrich, soit une prime de 47% par rapport au cours de clôture du jeudi 15 septembre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.