La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse mercredi, nerveuse dans l'attente des annonces, après la clôture, de la banque centrale américaine et alors que les discussions entre Athènes et la troïka de ses créanciers n'ont toujours pas abouti.
Le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 0,67% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance.
Mardi, l'indice parisien a gagné 1,50%. A Wall Street, le Dow Jones s'est adjugé 0,07% mais le Nasdaq a perdu 0,86%.
A l'issue d'une téléconférence du ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, avec la troïka représentant les créanciers hellènes (zone euro et FMI), Athènes et Bruxelles ont noté des avancées dans les négociations, mais celles-ci devront se poursuivre la semaine prochaine pour conjurer un défaut de paiement du pays.
L'enjeu est le déblocage en octobre de la sixième tranche de 8 milliards d'euros du prêt consenti en mai 2010 au pays.
Dans l'attente d'un accord final, le gouvernement socialiste grec doit détailler mercredi, selon les médias, un nouveau tour de vis, qui suscite déjà la colère sociale.
Deux jours après la dégradation de la note de l'Italie par l'agence Standard and Poor's, les risques de contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro considérés comme fragiles restent au coeur des préoccupations des investisseurs.
L'économiste en chef du Fonds monétaire international, Olivier Blanchard, s'est inquiété de l'éventualité que les marchés visent l'Italie et a appelé l'Europe à être prête à financer le pays, via la Banque centrale européenne, mais aussi par un autre mécanisme tel que le fonds de soutien européen.
Lisbonne a pour sa part indiqué qu'en cas d'éventuel défaut de la Grèce, elle pourrait avoir besoin d'une nouvelle aide financière de l'UE et du FMI.
Tous les regards se tournent vers la Réserve fédérale américaine. Réuni depuis mardi à Washington, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) doit publier vers 14H15 (18H15 GMT) le communiqué rendant compte de ses décisions.
L'hypothèse la plus couramment admise par les analystes est que la Fed convertisse une partie des obligations d'Etat américaines à court terme qu'elle détient en titres du Trésor à plus long terme, son taux directeur étant maintenu à quasi zéro comme depuis décembre 2008.
La Fed offrirait alors "des taux longs très bas aux agents économiques pour relancer la distribution de crédit", soulignent les analystes du courtier Aurel BGC.
Peu d'indicateurs sont attendus cette séance hormis les chiffres des reventes de logements en août aux Etats-Unis.
VALEURS A SUIVRE
SOCIETE GENERALE, BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE et l'ensemble du secteur bancaire. La Commission européenne a reconnu que de nouvelles banques européennes allaient vraisemblablement devoir être recapitalisées en raison de la crise de la dette. Ce jugement général n'est "pas pertinent", selon le président de la Fédération bancaire française et patron de la Société Générale, Frédéric Oudéa.
PERNOD RICARD : l'agence de notation financière Fitch a confirmé la note de la dette à long terme du groupe de vins et spiritueux, à BB+, en l'assortissant d'une perspective "positive", liée aux "progrès" de son plan de désendettement.
SAFRAN prépare une offre de reprise de la société italienne Avio, spécialisée dans les moteurs d'avions, de bateaux et les systèmes de propulsion de fusées, selon Les Echos.
BELVEDERE, en proie à des difficultés financières, a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nîmes (Gard).