Le président du directoire d'Unibail-Rodamco Guillaume Poitrinal se dit prêt à saisir les opportunités d'acquisitions ouverte par la crise au leader européen de l'immobilier commercial.
"Avec cette crise, il peut y avoir des opportunités de croissance externe pour Unibail-Rodamco", affirme M. Poitrinal dans un entretien au quotidien Le Figaro de mardi.
"Des entreprises auront besoin d'être recapitalisées, d'autres de vendre des fonciers, notamment en Espagne. Nous souhaitons participer à ce mouvement de redistribution des cartes d'autant plus que nous n'avons pas racheté d'entreprises depuis longtemps", explique le patron d'Unibail.
M. Poitrinal indique avoir reçu "beaucoup de dossiers d'entreprises à vendre dans (son) secteur" depuis la rentrée de septembre.
"Le choc boursier ne déteint pas sur la consommation dans NOS centres commerciaux", se félicite le patron de la foncière car, explique-t-il, cette dernière est positionnée sur "de très gros centres commerciaux, localisés dans de grandes agglomérations plutôt moins touchées par la crise que les autres".
Avec l'intensification de la crise, Unibail-Rodamco a "augmenté le volume (de ses) lignes de crédit", qui sont passées de 2,5 milliards d'euros à 2,8 milliards d'euros. Pour M. Poitrinal, "les problèmes actuels des banques vont rendre la ressource financière plus chère".
Unibail-Rodamco maintient cependant son objectif de vendre des petits centres commerciaux "bien loués, aux revenus sécurisés en France, en Pologne, en Suède".
La foncière s'en tient également à ses projets de construire trois tours d'immeubles, l'une à Paris (15ème arrondissement) et deux dans le quartier d'affaires de la Défense.
La tour Triangle à Paris devrait être livrée en 2016, et la tour Majunga à la Défense en décembre 2013, mais la tour Phare, qui serait la plus haute tour de bureaux construite en France, ne devrait pas être livrée comme prévu en 2016, à cause du "recours d'un élu qui attaque le permis de construire", précise M. Poitrinal.