En tête du Dax, RWE (+2,58% à 25,54 euros) et E.ON (+2,27% à 15,52 euros) profitent d'une décision d'un tribunal allemand remettant en question la taxe sur le nucléaire imposée depuis le début de l'année en Allemagne. Cette décision est d'importance pour les groupes allemands d'énergie. Cette taxe que devait régler, non seulement RWE et E.ON mais aussi EnBW était censé rapporter deux milliards d'euros par an à l'Etat. Cet impôt avait été pris en compte par les investisseurs. Sa suppression augmente donc mécaniquement la valorisation des titres concernés.
Concrètement, Le tribunal fiscal de Hambourg, qui avait été saisi par EON, a dispensé le numéro un allemand du secteur des paiements réclamés au titre de la taxe, d'un montant de 96 millions d'euros. En effet, le tribunal estime que l'Etat fédéral n'a pas l'autorité de créer un impôt totalement nouveau. Il a donc renvoyé l'affaire devant la Cour fiscale fédérale.
En septembre dernier, E.ON, RWE et EnBW avaient accepté de s'acquitter de cette taxe en échange d'un allongement de la durée d'exploitation de leurs 17 réacteurs. Mais la catastrophe de Fukushima en mars a contraint le gouvernement Merkel à changer son fusil d'épaule en abandonnant l'atome. Pour autant dans un contexte économique et budgétaire difficile, la Chancelière n'a pas annulé cette rentrée fiscale, provoquant la colère d'E.ON comme de ses rivaux.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros.
Pétrole et parapétrolier
En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'ocde En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis.