Les marchés européens confirment leur nette tendance baissière à la mi-séance. Les investisseurs marquent ainsi leur déception après la réunion des ministres européens des Finances, qui n'ont rien décidé de nouveau. Comme depuis le début de la crise de la dette souveraine, les valeurs bancaires et les cycliques sont particulièrement attaquées en cas de mauvaise nouvelle sur ce front. C'est dans ce contexte baissier que Safran fait son entrée dans le CAC en remplacement de Natixis. Vers 12h20, l'indice CAC 40 perd 2,65% à 2950,87 points et le FTSE Eurotop 100 2,01% à 1900,84 points.
Siemens recule de 2,52% à 68,39 euros, en ligne avec la Bourse de Francfort. Les investisseurs ne réagissent pas au désengagement du géant de l'industrie allemande au nucléaire. En effet, la rumeur courait depuis plusieurs mois outre-Rhin. Cette décision est la conséquence de l'abandon de l'atome par le gouvernement allemand dans le sillage de la catastrophe de Fukushima. Laquelle avait suscité une vive émotion en Allemagne. En revanche, le conglomérat de Munich promet de se renforcer dans le secteur des énergies renouvelables.
A Paris, Safran perd 4,01% à 25,24 euros pour son premier jour de cotation au sein du CAC 40, où il a remplacé Natixis. La banque fait les frais de la crise de la dette souveraine en Europe. Considérée comme l'une des valeurs les plus défensives de son secteur, elle a néanmoins vu sa capitalisation fondre d'un tiers depuis le début de l'année. Ses concurrentes sont plus mal loties avec des pertes supérieures à 40%. L'arrivée de Safran couronne la bonne santé du secteur aéronautique.
Pour part, Capgemini (- 0,49% à 25,395 euros) limite ses pertes au sein d'un indice CAC 40 en nette baisse. L'action du spécialiste du conseil et des services informatiques tire parti du relèvement de la recommandation de Morgan Stanley de Pondérer en ligne à Surpondérer. L'objectif de cours a en revanche été réduit de 40 euros à 31 euros. Le bureau d'études juge attrayante la valorisation du groupe français, dont le potentiel de baisse par rapport à ses niveaux de 2008-2009, c'est-à-dire lors de la dernière crise, est pratiquement nul.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de l'indice NAHB du sentiment des professionnels américains de l'immobilier sur les perspectives du secteur pour septembre à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3650 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.