Les marchés européens s'apprêtent à prolonger leur rebond alimenté hier par une intervention concertée des principales banques centrales. La situation financière de l'Europe restera au centre de l'attention avec à la réunion, aujourd'hui et demain, des ministres européens des Finances, avec en « guest star », le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner. Ceux-ci vont essayer de finaliser le second plan d'aide à Athènes annoncé le 21 juillet. La publication peu avant 16 heures de la confiance des ménages américains pour septembre sera l'un des grands rendez-vous de cette séance.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate qu'une nouvelle bougie blanche a pris place, après l'ouverture d'un gap haussier. Ce gap est important car il permet d'enfermer les trois dernières bougies dans une île de retournement, figure d'inversion de tendance dynamique constituée de séances boursières situées entre deux gaps, un baissier (le 12/09) et un haussier (hier). 3080 points, première résistance visée par la figure a été atteinte dans la foulée, neutralisant la dynamique baissière précédente. Les analystes de DayByDay adopte donc un avis neutre entre 3080 et 2956.74 points.
Les valeurs à suivre
COME&STAY
Come&Stay a réalisé au premier semestre un résultat d'exploitation de 711 000 euros, en croissance de 29%. Le chiffre d'affaires du spécialiste de la publicité interactive s'est élevé à 6,8 millions d'euros en croissance organique de 11,5%. « Ce niveau d'activité s'inscrit dans la dynamique positive engagée en 2010 : la bonne adaptation commerciale, la signature de nouveaux comptes et le lancement de nouvelles offres », a souligné Come&Stay.
DNXCORP
DNXcorp a réalisé au premier semestre un résultat net de 3,8 millions d'euros, en recul de 24,4%, et un résultat opérationnel de 5,59 millions d'euros, en baisse de 23,7%. Il a représenté 19,5% du spécialiste du divertissement sur Internet, à comparer avec 23,8%, un an plus tôt. DNXcorp a mis en avant un premier semestre 2010 « particulièrement favorable ». Le chiffre d'affaires s'est établi à 28,7 millions d'euros, en repli de 6,7%. Les flux d'exploitation du semestre s'établissent à 3 millions d'euros.
ESI GROUP
Le chiffre d'affaires d'ESI Group au deuxième trimestre s'est élevé à 19,3 millions d'euros, en croissance organique de 14,1%. Le chiffre d'affaires Licences du spécialiste du prototypage virtuel pour les industries manufacturières s'est établi à 13,3 millions d'euros, en croissance organique de 14,7% à taux de change constants. L'activité Licences a représenté ainsi 69,1% du chiffre d'affaires total contre 68,4% au deuxième trimestre de l'exercice précédent. La base installée récurrente a progressé de 9,1% à 9,1 millions d'euros, et le taux de récurrence affiche un niveau élevé de 82%.
MAUREL & PROM
Maurel & Prom a annoncé que la société Tuscany International Drilling Inc avait clôturé le 15 Septembre 2011 l'acquisition de la totalité des titres de Caroil SAS. Dans ce cadre, elle a effectué un versement de 117 millions de dollars en complément aux 3 millions de dollars initialement versés. Tuscany a par ailleurs émis au profit de Maurel & Prom, 81 500 000 actions Tuscany cotées à Toronto et 27 500 000 bons d'attribution d'actions Tuscany gratuits (parité 1 pour 1, non transférables, et sans droit de vote).
Les chiffres macroéconomiques
La balance commerciale pour juillet sera connue à 11 heures et l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour septembre à 15h55.
Ce matin, l'euro cote 1,3850 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont ouvert en hausse aujourd'hui avant de conforter nettement leur avance en milieu d'après-midi après l'annonce par la Banque centrale européenne et la Réserve fédérale américaine d'injections de liquidités. Cette opération devrait permettre de soulager le secteur bancaire, dont le financement suscitait depuis plusieurs jours l'inquiétude des marchés. Les valeurs bancaires ont logiquement profité de cette annonce, à l'exception d'UBS. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont progressé respectivement de 3,27% à 3 045,62 points et de 2,02% à 1 929,32 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance de jeudi en hausse une nouvelle fois. Les investisseurs ont été rassurés par la perspective d'une intervention coordonnée des banques centrales mondiales pour améliorer la liquidité des banques européennes. Le début de la semaine avait été mouvementé, notamment pour les valeurs bancaires, en raison de craintes sur le financement des établissements européens. Les indices Dow Jones et Nasdaq se sont adjugés respectivement 1,66% à 11 433,18 points et 1,34% à 2 607,07 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.