La Bourse de Paris était presque stable vendredi après-midi, perdant 0,09%, prudente compte tenu de la faiblesse du moral des ménages américains et avant les conclusions d'une réunion européenne sur la crise de la dette.
A 16H18 (14H18 GMT), le CAC 40 lâchait 2,78 points à 3.042,84 points, dans un volume d'échanges de 2,678 milliards d'euros.
Le marché parisien a beaucoup hésité sur la direction à suivre en début de séance, tenté par des prises de bénéfices après trois jours consécutifs de hausse, avant de repartir de l'avant dans l'après-midi. Il a ensuite faibli après un indicateur américain.
"Le marché montait depuis deux heures sur des rumeurs d'un (indicateur) Michigan à 60 ou 62", relève Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
L'indice de confiance des consommateurs du mois de septembre publié vendredi par l'université du Michigan s'est établi à 57,8 soit un peu mieux que prévu par les analystes (56,3), mais "c'est un des niveaux les plus faibles depuis 2009", souligne le gérant.
Les investisseurs restaient toujours très attentifs à la réunion informelle de deux jours des ministres des Finances de la zone euro, puis de l'ensemble des pays de l'Union européenne, qui se tient en Pologne.
"Le marché pourrait temporiser dans l'attente des conclusions de cette réunion", souligne M. Rozier, d'autant que le CAC 40 bute sur des seuils techniques, à l'approche des 3.100 points.
Les premières informations sur la réunion ne sont pas très encourageantes, la zone euro ayant décidé de reporter à octobre toute décision sur le versement d'une nouvelle tranche de prêts dont la Grèce a impérativement besoin. Elle a aussi échoué à trouver un accord sur les garanties demandées par la Finlande contre sa participation au sauvetage d'Athènes.
De son côté, le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, s'est dit préoccupé par les divisions entre Européens au sujet de la crise de la dette, notamment entre les gouvernements et la Banque centrale (BCE).
Pour les économistes du courtier Aurel BGC, les attentes des marchés à l'égard de cette réunion "sont sûrement un peu trop fortes" et "la crise" de la dette en Europe "ne sera pas réglée ce soir (vendredi, ndlr)".
Les valeurs bancaires étaient en ordre dispersé, après s'être envolées la veille grâce à l'action coordonnée des banques centrales sur les liquidités en dollars.
BNP Paribas, très exposée à l'Italie, perdait 3,80% à 29,34 euros, sur des rumeurs de dégradation du pays par Moody's, selon le gérant.
Crédit Agricole perdait 2,35% à 5,39 euros. En revanche, Société Générale prenait 3,00% à 18,88 euros.
Peugeot gagnait 3,15% à 18,87 euros et Renault 3,01% à 27,88 euros, alors que les ventes de voitures neuves dans l'UE sont reparties à la hausse en août après deux mois consécutifs de baisse
Enfin, Hermès chutait de 5,46% à 253,65 euros, reprenant sa cotation après une suspension la veille, après que la famille fondatrice a obtenu le feu vert de la justice pour réorganiser le capital du sellier.