L'euro poursuivait son repli face au dollar vendredi, mais restait tout de même en nette hausse sur la semaine, conservant une large part de ses gains engrangés la veille après la décision des grandes banques centrales d'élargir l'approvisionnement des marchés en dollars.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,3780 dollar contre 1,3882 dollar la veille à 21H00 GMT. Jeudi, la monnaie unique était montée à 1,3937 dollar, son niveau le plus élevé de la semaine.
L'euro effaçait également une partie de son rebond de la veille face au yen, à 105,69 yens contre 106,45 yens la veille.
Le billet vert se stabilisait face à la devise nippone à 76,69 yens contre 76,66 yens jeudi.
La devise européenne, qui effectuait auparavant un rebond timide porté par des propos rassurants de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français Nicolas Sarkozy sur la Grèce, avait nettement accéléré sa progression face au billet vert jeudi après l'action décidée par les principales banques centrales.
La Banque d'Angleterre (BoE), la Banque centrale européenne (BCE), la Banque nationale suisse (BNS), la Banque du Japon (BoJ) et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) ont annoncé jeudi un renforcement de l'approvisionnement en dollars, dans le cadre d'une action concertée.
Il s'agit, alors que l'Europe fait face à une grave crise de la dette, d'aider les banques en mettant à leur disposition des liquidités en dollars dans le cadre d'opérations sur trois mois, ce qui permettra de couvrir leurs besoins au-delà de la fin d'année.
Une telle action a pour effet d'accroître le volume de dollars disponibles sur le marché et dilue ainsi sa valeur.
Cependant, "le fait que les banques centrales aient décidé d'agir prouve que les tensions sur le marché interbancaire sont considérables", soulignaient les analystes de Commerzbank, et donc que la crise persistante en zone euro reste profonde et continue de peser sur les échanges.
Les cambistes décortiquaient ainsi les propos de responsables européens en marge de la réunion ce vendredi en Pologne, des ministres des Finances et banquiers centraux de l'Union européenne (UE), à laquelle le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner était convié.
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker a affirmé vendredi que la décision sur le versement d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce est reportée au mois d'octobre, au lieu de septembre.
Des propos de nature à alimenter les inquiétudes d'investisseurs qui semblent, pour Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, attendre désormais que "les responsables européens s'attèlent à régler la crise en zone euro avec quelque chose de plus concret que des paroles".
De son côté, le billet vert reprenait quelques couleurs, porté par "des spéculations sur la confiance des consommateurs qui devrait rebondir en septembre, après un plus bas depuis deux ans, et ainsi balayer une partie des craintes de voir la reprise de l'économie américaine ralentir de façon significative", observaient les courtiers d'ETX Capital.
La première estimation de l'indice établi par l'université du Michigan doit être diffusée à 14H55 GMT vendredi.
Vers 13H00 GMT, le franc suisse se stabilisait face à l'euro à 1,2070 franc suisse pour un euro, et baissait face au billet vert à 0,8758 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique progressait face à l'euro à 87,29 pence pour un euro, mais baissait face au billet vert à 1,5789 dollar.
L'once d'or a fini à 1.778 dollars au fixing du matin contre 1.782 dollars jeudi soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,3836 yuans pour un dollar contre 6,3922 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3780 1,3882 EUR/JPY 105,69 106,45 EUR/CHF 1,2070 1,2065 EUR/GBP 0,8729 0,8781 USD/JPY 76,69 76,66 USD/CHF 0,8758 0,8689 GBP/USD 1,5789 1,5802