Les marchés européens sont bien orientés pour la quatrième séance consécutive. Les yeux des investisseurs sont braqués sur la réunion des ministres européens des Finances, avec en « guest star », le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner. Ce dernier a appelé à accroître la capacité d'intervention du Fonds européen de stabilité financière, selon Reuters. L'après-midi sera marqué par la publication de l'indice de confiance des consommateurs américains vers 16 heures. Vers 12h25, l'indice CAC 40 gagne 0,17% à 3050,66 points tandis que le FTSE Eurotop 100 gagne 0,81% à 1944,88 points.
Publicis (+ 3,68% à 32,81 euros) affiche la plus forte progression de l'indice CAC 40 grâce à l'influence positive de RBS. Le bureau d'études a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter avec un objectif de cours réduit de 40 euros à 38 euros. Il estime que le cours actuel intègre une probabilité de 60% pour une récession mondiale, un scénario auquel il n'adhère pas. Le broker privilégie un scénario de faible croissance dans lequel Publicis afficherait une croissance organique de 4% et une marge opérationnelle stable de 15,8% en 2012.
L'action Hermès (-7,12 % à 249,2 euros) affiche la plus forte baisse après la décision de justice d'hier qui va lui permettre de verrouiller son capital. La justice a autorisé la constitution d'une holding familiale : la cour d'appel de Paris a ainsi validé à la dérogation d'offre publique d'achat accordée au groupe par l'Autorité des marchés financiers le 6 janvier dernier. Le groupe familial a pris acte de cette décision, et a indiqué son intention de créer une holding « dans les prochaines semaines ». La création de cette société « confortera durablement l'indépendance du groupe Hermès, la poursuite de sa stratégie de créativité et d'excellence artisanale et le respect de ses valeurs. », a-t-il déclaré.
A contrario, l'action TF1 gagne 0,77% à 9,762 euros. Deutsche Bank a relevé sa recommandation de Vendre à Conserver et réduit son objectif de cours de 13 euros à 12,50 euros sur TF1 dans le cadre d'une étude consacrée au secteur de la télévision en Europe. Le bureau d'études rappelle que les diffuseurs affichent habituellement une forte surperformance au début d'un rally sur les marchés des actions. Deutsche Bank souligne que le secteur est valorisé en moyenne sur la base d'un PER de 9, à comparer avec un point bas de 10. Il considère que le marché a déjà pris en compte le scénario d'une récession en Europe de l'Ouest en 2012, avec un marché de la publicité en repli de 0% à 3%.
Les chiffres macroéconomiques
La zone euro a enregistré un excédent commercial de 4,3 milliards d'euros en juillet 2010, à comparer avec 4,7 milliards d'euros en juillet 2010. Le consensus Reuters s'élevait à 2 milliards d'euros.
L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour septembre à 15h55.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3803 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
PER (Price Earning Ratio) : Rapport entre le cours boursier d'une société et son bénéfice net par action. Comme il tient compte de la valorisation boursière, c'est un indicateur de la croissance future des bénéfices, du risque associé à ces prévisions et du niveau des taux d'intérêt. C'est donc un indicateur qui est très lié à la structure financière de l'entreprise étudiée, il n'est donc pas adapté à l'étude de certaines sociétés et certains secteurs.