Hong Kong, rattachée depuis 1997 à la Chine mais qui jouit d'un statut d'autonomie et frappe sa propre monnaie, a exclu jeudi de décrocher le dollar hongkongais (HKD) des cours du dollar américain (USD), malgré les incertitudes planant sur la première économie mondiale.
Devant l'avalanche de mauvaises nouvelles pour l'économie américaine et l'accélération de la hausse des prix à Hong Kong, des personnalités de la finance sont récemment montées au créneau pour remettre en cause la politique monétaire du gouvernement local.
Le patron de la banque britannique HSBC, fondée en 1865 à Hong Kong et Shanghai, Stuart Gulliver, a sonné la charge le premier en préconisant que le HKD soit lié à un panier de monnaie plutôt que fixé uniquement sur les cours du billet vert.
Une hypothèse rejetée par le gouvernement de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong.
"Il est inutile de modifier le régime de change du dollar qui a bien servi Hong Kong depuis son introduction" en 1983, a indiqué à l'AFP un porte-parole du gouvernement.
Selon des informations de presse, le directeur du fonds américain Pershing Square Capital Management, William Ackman, aurait acheté des HKD en pariant sur une future appréciation de la monnaie par le gouvernement hongkongais de 30% par rapport au USD.
Depuis près de trente ans, le dollar de Hong Kong obéit à un régime de change fixe par rapport au dollar, au taux de 7,80 HKD pour 1 USD (avec une marge comprise entre 7,75 et 7,85 HKD).