La Bourse de Paris était en hausse (+1,10%) jeudi dans les premiers échanges, rassurée par les propos de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel qui se sont dits "convaincus" que la Grèce resterait dans la zone euro.
A 09H35 (07H35 GMT), le CAC 40 s'adjugeait 31,52 points à 2.980,66 points.
La France et l'Allemagne ont une fois de plus tenté de rassurer les marchés financiers, hantés par la possibilité d'une faillite de la Grèce et de sa sortie de la zone euro, mercredi au cours d'une téléconférence entre Paris, Berlin et Athènes.
"+On campe sur NOS positions+ Tel est le message que l'on peut retenir de cette téléconférence. La Grèce s'engage à poursuivre son programme d'austérité, Paris et Berlin excluent la sortie du pays de la zone euro", résume Ciaran 0'Hagan, stratégiste pour la Société Générale.
"Mais il faudra du temps pour mettre en place les outils d'austérité en Grèce et dans l'ensemble des pays en difficulté de l'Union monétaire. D'autant que les alternatives à ces cures de rigueur comme les euro-obligations ou un programme d'assouplissement monétaire par la Banque centrale européenne ne semblent pas du tout à l'ordre du jour", tempère-t-il.
La situation autour du dossier grec reste extrêmement tendue et la moindre information sur le sujet est susceptible de faire retourner la tendance dans un sens ou dans l'autre.
"Même si un plan B existe à un défaut de la Grèce sur une partie de sa dette, les Européens voudront que les nouveaux statuts du fonds de soutien européen soient adoptés avant de le mettre en oeuvre car il aura alors l'autorisation de recapitaliser les banques européennes en difficulté", explique Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC.
Or, le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF) doit être approuvé par les parlements nationaux des 27 états membres de l'Union européenne et ce vote pourrait être retardé dans certains pays comme la Slovaquie ou l'Autriche.
Les statistiques macroéconomiques, délaissées depuis plusieurs jours par des investisseurs focalisés par la crise de la dette, vont se réinviter dans les salles de marché.
En zone euro, les chiffres de l'emploi au deuxième trimestre et la première estimation de l'inflation en août seront publiés dans la matinée.
De l'autre côté de l'Atlantique, sont attendus notamment les chiffres de l'inflation en août, l'activité dans les régions de New York et de Philadelphie en septembre et la production industrielle en août.
Du côté des valeurs, le secteur bancaire restait chahuté au lendemain de la dégradation des notes de la Société Générale et de Crédit Agricole et du maintien sous surveillance négative de celle de BNP Paribas. Société Générale cédait 1,93% à 17,075 euros, Crédit Agricole 0,29% à 5,20 euros et BNP Paribas 0,24% à 26,85 euros.
Les établissements français n'étaient pas dans l'immédiat affectés par l'annonce par la banque suisse UBS d'une perte chiffrée pour l'instant aux alentours de 2 milliards USD et "dûe à une opération de courtage non-autorisée".
La cotation d'Hermès était suspendue dans l'attente de la décision de la cour d'appel de Paris sur la légalité de la création d'une holding de contrôle par le sellier pour contrer l'arrivée à son capital du numéro un mondial du luxe LVMH.