La Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,87% mercredi au terme d'une séance très volatile, le marché espérant des avancées sur le dossier de la dette grecque et la mise en place future d'euro-obligations qui permettraient d'enrayer la crise de la dette.
L'indice CAC 40 a pris 54,21 points à 2.949,14 points, dans un volume d'échanges de 4,053 milliards d'euros.
Le marché parisien a navigué à vue tout au long d'une séance une nouvelle fois très agitée, qui a néanmoins terminé sur une bonne note, misant sur la téléconférence, attendue en fin d'après-midi, entre le Premier ministre grec Georges Papandréou, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy.
"Le marché est attentiste avant la conférence de ce soir, mais il a déjà été prévenu qu'il n'y aura pas de communiqué officiel", souligne Alexandre Baradez, analyste marchés chez Saxo Banque.
"La Grèce dirige le marché. Il n'y a aucune réaction aux statistiques américaines", ajoute-t-il.
Les investisseurs sont en effet à fleur de peau dès qu'il s'agit de la zone euro. Une rumeur évoquant un refus autrichien d'augmenter le fonds de soutien européen a fait brusquement retourner la tendance une heure avant la clôture: l'indice est brièvement passé dans le rouge avant de se redresser tout aussi rapidement.
Par ailleurs, le marché a été soutenu par les propos du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui a confirmé que ses services allaient présenter une étude sur les options possibles en vue de créer une mutualisation des dettes entre pays de la zone euro.
Les valeurs bancaires sont restées les vedettes de la cote, avec des mouvements très erratiques, après la dégradation par Moody's de la note de Crédit Agricole (+1,22% à 5,22 euros) et Société Générale (-2,88% à 17,39 euros) avant l'ouverture. BNP Paribas, dont la note a été maintenue, a perdu 3,93% à 26,90 euros.
"Les banques connaissent des mouvements désordonnées. Beaucoup de rumeurs circulent dans les salles de marché", selon M. Baradez.