La Bourse de Paris, extrêmement nerveuse, reprenait des couleurs après être brièvement passée dans le rouge, les rumeurs qui évoquaient un refus par l'Autriche d'une augmentation du fonds de soutien européen ayant été immédiatement contredites par de nouvelles informations sur un simple report du vote.
A 16H38 (14H38 GMT), le CAC 40 prenait 0,45% à 2.907,97 points dans un volume d'échanges de 2,969 milliards d'euros.
"Nous avons cru un instant que Vienne refusait toute augmentation du Fonds européen de stabilité financières (FESF). En fait, il s'agirait d'un simple report du vote", a expliqué Dov Adjedj, vendeur d'actions chez Aurel BGC.
Les marchés restent plongés dans un climat de tension extrême à l'affût de toute information sur la crise de la dette de la zone euro.
"La situation européenne se complique de jour en jour. De plus en plus de signes nous indiquent que le défaut grec pourrait arriver beaucoup plus rapidement que prévu, dès octobre peut être", soulignent les analystes du CM-CIC Securities.
Espérant éviter un tel scénario, les investisseurs tablent sur des avancées, notamment au sujet des euro-obligations, lors de la la téléconférence, attendue en fin d'après-midi après la clôture, entre le Premier ministre grec Georges Papandréou, la chancelière allemande Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.
Le secteur bancaire, plus que jamais au coeur de la tempête, creusait ses pertes après l'ouverture de Wall Street, les opérateurs américains réagissant à la dégradation par l'agence Moody's des notes de la Société Générale et du Crédit Agricole. La note de BNP Paribas reste inchangée, mais Moody's prolonge sa surveillance négative.
Société Générale chutait de 9,89% à 16,11 euros, BNP Paribas de 6,94% à 26,10 euros et Crédit Agricole de 2,13% à 5,04 euros.