L'euro montait mercredi face au dollar, après avoir évolué en dents de scie dans la journée, le marché des changes trouvant un certain réconfort dans les assurances de l'Allemagne et de la France, "convaincus" de l'avenir de la Grèce dans la zone euro.
Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,3750 dollar contre 1,3682 dollar mardi à 21H00 GMT.
L'euro progressait face au yen à 105,38 yens contre 105,19 yens la veille.
Le dollar baissait face à la devise nippone, à 76,64 yens contre 76,88 yens mardi.
"Le marché vit toujours dans la crainte de se réveiller lundi avec un défaut de la Grèce. Ce que nous avons eu --l'engagement de la Grèce à poursuivre son programme d'austérité, des déclarations de la France et de l'Allemagne disant qu'ils voient la Grèce dans la zone euro--, c'est ce que le marché espérait entendre", a commenté Ray Attrill de BNP Paribas.
La chancelière allemande Angela Merkel, le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre grec Georges Papandréou ont tenu mercredi une conférence téléphonique pour faire le point sur la situation budgétaire de la Grèce, au terme de laquelle la devise a accentué sa progression.
Lors de cette discussion, la Grèce a fait part de sa "détermination" à tenir ses engagements, tandis que Mme Merkel et M. Sarkozy se sont dits "convaincus" que l'avenir du pays était dans la zone euro, selon un communiqué publié par la France.
"Je n'ai rien vu de très différent de ce qu'on nous a appris lors des dernières semaines", a tempéré Charles St-Arnaud, de Nomura, relevant cependant "une certaine stabilisation du risque en Europe".
L'euro est passé de 1,45 dollar fin août à moins de 1,35 dollar brièvement lundi, son plus bas niveau depuis février, ce qui fait dire à Ray Attrill que la devise est désormais "plus sensible aux bonnes nouvelles".
"Il ne faut pas grand chose de positif sur la zone euro pour provoquer au moins des couvertures de positions", qui font rebondir la monnaie européenne, a-t-il expliqué.
Athènes peine à mettre en oeuvre le programme d'économies auquel le pays s'est engagé pour réduire son déficit public et déclencher ainsi le versement d'une nouvelle aide de ses partenaires.
"Il y a aussi des espoirs de sauvetage international de la zone euro, entre les BRICS et les autres pays riches en réserves de devises", a relevé David Gilmore, de Foreign Exchange Analytics.
"Cela soutient l'euro quelque peu, mais franchement il n'y aucun moyen d'éviter un défaut de la Grèce, vu les chiffres en jeu", a-t-il ajouté.
Le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, avait annoncé mardi que les grands pays émergents des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) devaient discuter la semaine prochaine de la possibilité de venir en aide à l'Union européenne.
Mercredi, le premier ministre chinois a déclaré que son pays allait continuer à "augmenter ses investissements en Europe".
L'euro a ainsi profité de déclarations du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui a réaffirmé que ses services allaient prochainement présenter une étude sur les options possibles en vue créer des euro-obligations, un mécanisme de mutualisation des dettes entre pays de la zone euro.
En revanche, les banques françaises ont été une nouvelle fois dans la ligne de mire du marché, l'agence d'évaluation financière Moody's ayant abaissé la note du Crédit Agricole et de la Société Générale, comme l'indiquaient des rumeurs depuis lundi. Elle a laissé inchangée celle de BNP Paribas.
Vers 21H00 GMT, le franc suisse restait presque stable face à l'euro à 1,2049 franc suisse pour un euro, et progressait face au billet vert à 0,8760 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique baissait face à l'euro à 87,21 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,5765 dollar.
La devise chinoise a terminé à 6,3967 yuans pour un dollar contre 6,3988 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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21H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3750 1,3682 EUR/JPY 105,38 105,19 EUR/CHF 1,2049 1,2038 EUR/GBP 0,8721 0,8665 USD/JPY 76,64 76,88 USD/CHF 0,8760 0,8798 GBP/USD 1,5765 1,5785