La Bourse de Paris repassait nettement dans le rouge mardi matin, perdant près de 2%, victime d'une rechute des valeurs bancaires sur des rumeurs laissant entendre que la Chine n'est pas prête à acheter des obligations italiennes, ce qui plombait BNP Paribas.
A 10H28 (08H28 GMT), le CAC 40 perdait 1,86% à 2.801,67 points, après avoir presque lâché 3%.
Le marché parisien a très vite effacé une brève tentative de rebond entamée dans le sillage de Wall Street, replongeant après déjà deux séances noires.
"La confiance est absolument pulvérisée. Le marché se concentre sur les banques, point final", explique Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Un temps rassuré par des rumeurs évoquant un rachat d'obligations italiennes par la Chine, le marché s'est brutalement retourné après des informations évoquant un refus chinois. L'Italie se prépare en outre à émettre dans la matinée pour plusieurs milliards d'euros de dette à moyen et long terme.
Particulièrement exposée à l'Italie, la banque BNP Paribas chutait de 7,92% à 24,05 euros, d'autant que selon le Wall Street Journal, repris par Bloomberg, les fonds monétaires américains refuseraient de prêter des dollars à la banque.
Dans son sillage, Crédit Agricole perdait 2,28% à 4,72 euros et Société Générale 4,50% à 14,87 euros. Ces deux banques et BNP Paribas sont toujours sous la menace d'une dégradation de leur note par l'agence Moody's.
En outre, les craintes qui ont fait chuter les marchés européens lundi n'ont pas disparu, notamment celles qui portent sur une possible faillite de la Grèce, qui n'est plus écartée par l'Allemagne.
La chancelière allemande Angela Merkel a toutefois jugé mardi qu'il fallait "éviter tout processus incontrôlé dans la zone euro".
"La journée risque dêtre encore marquée par les bruits de couloir en Europe tandis quaux Etats-Unis, les négociations sur le plan pour lemploi présenté au Congrès sannoncent houleuses", expliquent-ils.
Barack Obama a proposé la semaine dernière un plan de soutien à l'emploi et à l'économie de 447 milliards de dollars, mais de nombreux analystes doutent qu'il puisse convaincre les Républicains de le voter.