Les marchés européens, déjà maltraités vendredi, devraient ouvrir en nette baisse. Comme sur les places boursières asiatiques ce matin, les investisseurs s'inquiètent d'un possible défaut de la Grèce. Ce scénario n'est plus exclu par l'Allemagne. Ce week-end, Athènes a annoncé de nouvelles mesures d'austérité. Dans ce climat délétère, les banques devraient une nouvelle souffrir particulièrement. De plus, Moody's pourrait réduire les notes de BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale cette semaine. Enfin, Technip a annoncé une acquisition d'un milliard de dollars.
Les valeurs à suivre
HAVAS
Havas a annoncé l'ouverture d'un nouveau bureau Arnold Worldwide à Shanghai. « L'expansion du micro-réseau en Asie a été dictée par une activité accrue suite à la nomination d'Arnold comme agence de référence mondiale pour le client Dell et au développement de grandes marques », a expliqué l'agence de communication. L'expansion en Asie a toujours fait partie de la stratégie de croissance du micro-réseau Arnold et est devenue une évidence suite aux récents gains de clients mondiaux et au développement des clients existants, » a ajouté Andrew Benett, global CEO d'Arnold Worldwide.
SOCIETE GENERALE
Société Générale a enregistré la plus forte baisse de l'indice SBF 120 vendredi et sur la semaine dernière, avec un plongeon de 21,3% en cinq séances. Comme l'ensemble du secteur, l'établissement a été pénalisé par les déclarations de Christine Lagarde, selon lesquelles le risque d'une crise de liquidités ne devait pas être écarté. La directrice générale du FMI a aussi réaffirmé que certaines banques avaient besoin de fonds propres supplémentaires. Les valeurs ont aussi été victime d'une note de Goldman Sachs.
TECHNIP
Technip a annoncé avoir signé un accord pour acquérir, en numéraire, 100% de Global Industries, renforçant ainsi son leadership sur le segment Subsea des services pétroliers en forte croissance. Les deux sociétés ont signé un accord de rapprochement aux termes duquel le groupe parapétrolier français payera 8 dollars par action Global Industries, soit une prime de 55% par rapport au cours du 9 septembre. La transaction valorise la cible à 1,073 milliard de dollars (768 millions d'euros au taux de change actuel), incluant un montant de dette nette d'environ 136 millions de dollars.
TF1
Six mois après avoir annoncé sa volonté de se développer dans la télévision gratuite, avec le projet de lancement d'une nouvelle chaîne, Vivendi bouleverse le marché de la TNT. Le conglomérat va racheter les chaînes Direct 8 et Direct Star, appartenant à Bolloré. L'intensification de la concurrence qui s'annonce s'est traduit par le repli de l'action TF1 vendredi : -7,2% à 9,54 euros. M6 a, elle, cédé 6,51% à 13,29 euros.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique de premier plan n'est attendue.
L'euro cote 1,3547 face au dollar.
Vendredi à Paris
Les marchés actions mondiaux ont terminé la semaine en forte baisse malgré une tentative de rebond mercredi à la faveur de rachats à bon compte. Les bourses ont nettement accentué leurs pertes après l'annonce du départ de Jrgen Stark, membre allemand du directoire et chef économiste de la BCE. Ce départ était lié selon Reuters à des dissensions concernant le programme de rachats d'obligations publiques par la BCE. Le CAC 40 a reculé de 3,60% vendredi à 2 974,59 points, soit une baisse hebdomadaire de 5,52%. De son côté, l'Eurotop 100 a perdu 2,45% vendredi à 1 895,04 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont nettement reculé vendredi en raison notamment des inquiétudes suscitées par la situation économique en Europe. Les investisseurs se sont inquiétés des dissensions au sein de la Banque centrale européenne concernant le programme de rachat d'obligations d'Etat. L'allemand Jurgen Stark, membre de la BCe, a donné sa démission en raison de son opposition à cette politique selon Reuters. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont perdu respectivement 2,69% à 10 992,13 points et 2,42% à 2 467,99 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.